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Emmanuel Macron et le président turc Recep Tayyip Erdogan à l'Élysée le 5 janvier 2018 (Illustration).
Crédit : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
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Les Kurdes lâchés par leurs alliés ? En Syrie, les YPG, branche syrienne du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan), sont attaqués par l'armée turque depuis le 20 janvier dernier. Les bombardements se font de plus en plus intenses dans l'enclave kurde d'Afrine dans le nord de la Syrie.
Après avoir été soutenus par la coalition internationale, dont la France, cette milice qui a lutté contre Daesh est aujourd'hui traitée de "potentiels terroristes" par Emmanuel Macron dans une interview accordée au Figaro, publiée le 31 janvier. "S'il s'avérait que cette opération devait prendre un autre tour qu'une action pour lutter contre un potentiel terroriste menaçant la frontière turque et que c'était une opération d'invasion, à ce moment, cette opération nous pose un problème réel", prévient le chef de l'État. Même discours tenu par le ministre des Affaires étrangères mardi 30 janvier devant les députés.
Dans un premier temps, pourtant, la France, à travers la voix de Florence Parly, a appelé Ankara à cesser ses interventions militaires. "Il faut que nous revenions à l'essentiel, c'est la lutte contre le terrorisme et tous ces combats, notamment ceux qui ont lieu en ce moment de façon terrible en Syrie dans la poche d'Idleb ou ailleurs, doivent être arrêtés", avait réagi la ministre des Armées au lendemain des premières attaques, sur France 3.
"Ce sont les forces kurdes syriennes dont il s'agit, ne l'oublions pas, et il me semble que la préoccupation du président Erdogan ce sont les forces kurdes turques", avait-elle ajouté. Le PKK est en effet classé comme organisation terroriste sur les listes de nombreux pays, dont la Turquie mais aussi l'Union européenne. Mais les YPG forment une milice soutenue par Washington.
Florence Parly avait été soutenue par le président Emmanuel Macron qui avait exprimé sa "préoccupation" à son homologue turc. "Le président a rappelé la nécessité d'une part de lutter en priorité contre Daesh et toutes les forces djihadistes en présence, d'autre part d'assurer pour les populations civiles des conditions humanitaires indispensables, et enfin de favoriser les conditions sur le terrain d'une solution politique durable", a conclu l'Élysée.
Ces YPG sont l'épine dorsale des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants kurdes et arabes soutenue par Washington dans la lutte contre l'État islamique (EI). Elle a offert au président américain Donald Trump sa première victoire militaire en faisant tomber Raqqa, la capitale syrienne de Daesh. Ce retournement de veste a été remarqué.
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