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Soudan : face à la montée des violences, la France évacue des ressortissants
Depuis le 15 avril, le Soudan est à nouveau en proie à de lourds affrontements. Face à une escalade des violences ce week-end, la France a annoncé l'évacuation de ses ressortissants.
Depuis le 15 avril, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant du Soudan depuis le putsch de 2021, affronte celle de son adjoint et désormais rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, commandant les Forces de soutien rapide (FSR). Les deux généraux avaient pris le pouvoir lors d'un coup d'État en 2021.
Les hostilités ont éclaté après que les deux chefs de guerre n'aient pu trouver un accord sur l'intégration des paramilitaires du général Daglo aux troupes régulières du général Burhane, après des semaines de négociations politiques, sous égide internationale.
Selon des témoignages recueillis par l'AFP, de fortes explosions ont secoué Khartoum, la capitale et des échanges de tirs ont été entendus dans différents quartiers de la ville ce samedi. Les habitants sont privés en grande partie d'électricité et d'eau courante. Selon NetBlocks, une organisation londonienne surveillant l'accès au web dans le monde entier, le pays a également subi une panne d'internet "quasi totale".
La France et les États-Unis évacuent leurs ressortissants
La France a commencé une "opération d'évacuation rapide" de ses ressortissants et de son personnel diplomatique du Soudan, a annoncé dimanche le ministère des Affaires étrangères. Des ressortissants européens et venant de "pays partenaires alliés" sont également pris en charge.
Les États-Unis ont déjà fait évacuer leur ambassade par hélicoptère. La Maison-Blanche réfute toute coordination de l'opération avec les FSR, contrairement à ce que ces derniers avaient annoncé. Cette évacuation ne concerne pour le moment que le personnel du gouvernement américain basé à Khartoum.
Troisième producteur d'or d'Afrique, le Soudan est l'un des pays les plus pauvres du monde. 45 millions d'habitants souffrent actuellement de la faim et l'arrêt des opérations de la plupart des organisations humanitaires va aggraver la situation. Selon des experts, le conflit menace désormais de gagner du terrain au-delà des frontières du pays.
