Une indulgence de Vladimir Poutine qui étonne. Le dirigeant russe s'est exprimé à la télévision nationale ce lundi 26 juin. Dans cette allocution, le chef du Kremlin s'est notamment félicité d'avoir "évité une grande effusion de sang" après le coup de force de Wagner, mené par Evguéni Prigojine.
Vladimir Poutine a aussi parlé des miliciens du groupe paramilitaire. Le chef d'État a laissé le choix aux combattants de Wagner de rejoindre ou non l'armée russe ou bien d'aller en Biélorussie. Un discours avec beaucoup de mansuétude alors que les miliciens avaient la volonté de marcher sur Moscou il y a quelques jours.
Lukas Aubin, spécialiste de la géopolitique russe, assure que cette stratégie du pouvoir russe vise à "éviter une nouvelle révolution en interne". "Donc, il propose [aux combattants de Wagner] une porte de sortie", explique le chercheur.
Le groupe Wagner est un outil de puissance, d'influence et il rapporte beaucoup d'argent à la Russie. Vladimir Poutine cherche donc à protéger les intérêts de son pays. En Afrique, Wagner a proposé à plusieurs chefs d'États un service de protection rapprochée. Evguéni Prigojine est parvenu à convaincre les Soudanais, les Libyens, les Maliens et les Centrafricains.
Résultat, la marque est devenue incontournable dans ces pays. Selon les services de renseignements américains, le Mali verse chaque mois 10 millions d'euros pour ces missions de sécurité et de formation de soldats. En parallèle, Prigojine a fait de Wagner bien plus qu'un simple groupe militaire.
Il exploite également les ressources naturelles de ces pays : les mines d'or au Soudan, l'or et les diamants en Centrafrique, le pétrole en Libye. Le groupe aimerait aussi exploiter l'or du Mali. Ces ressources permettent de générer des revenus colossaux pour Wagner et, donc, pour la Russie. Pas question pour le dirigeant russe d'abandonner les méthodes de Wagner et les revenus générés par le groupe.
Si Vladimir Poutine ménage Wagner, il met plutôt la responsabilité de cette rébellion sur les Occidentaux. "C'est l'alibi parfait pour le chef du Kremlin. Tout ce qui arrive à la Russie, depuis à peu près 2012, c'est de la faute de l'Occident", pense le dirigeant russe, d'après Lukas Aubin. Le chef d'État devrait également maintenir ces accusations contre les États-Unis et l'Union européenne en cas de défaite dans le futur.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte