Depuis l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe, la Russie est touchée par une série de sanctions européennes. Cela influence donc les importations des États membres de l'UE vers le pays, impactant notamment les prix des produits issus de l'étranger.
Dans un grand supermarché situé à la périphérie de Moscou, il n’y pas de queue, pas de pénuries. Les acheteurs poussent leurs caddies remplis de viandes, de légumes ou d’alcool. "Ces grandes crevettes, autrefois, elles venaient de Norvège, maintenant, elles sont Russes", constate Natalia, qui y fait ses courses pour la semaine. "C'est aussi le cas du camembert français et il n’a pas le même goût."
Certaines marques occidentales ont changé de nom, mais proposent toujours les mêmes produits sous d’autres appellations. Seuls les prix ont augmenté, regrette Elena : "Les prix des produits étrangers ont beaucoup augmenté (...) entre 20 et 25 % depuis 1 an et demi", estime-t-elle.
Pour faire face à l’inflation, le salaire minimum ou celui des fonctionnaires ont été revalorisés de 10%, mais aussi dans certaines entreprises. "On dépense beaucoup trop pour l’armement, notre 'soi-disant' gouvernement est responsable de cette situation", déclare Anton, ouvrier dans le secteur privé. "Il faut que la guerre s’arrête. Mon salaire, lui, n'augmente pas aussi vite que l’inflation. Et cette élection ne changera rien à ça !"
Malgré les sanctions, les Russes trouvent donc d’autres moyens pour continuer d’acheter, de consommer. À commencer par les véhicules, comme on peut le constater dans les rues de Moscou. Une voiture sur trois est de marque chinoise ou coréenne. Chez un concessionnaire, les Russes se pressent pour essayer les derniers modèles. Très prisées, les voitures chinoises sont devenues plus chères ces derniers mois.
Antonina n’a pas les moyens de s’en offrir une. Alors, elle roule toujours avec sa vieille Skoda : "Cette voiture n’est plus produite ici", explique-t-elle. "On peut encore l’acheter grâce à une filière parallèle, en l’achetant, via les ex-pays du bloc Soviétique, le Kazakhstan et l'Ouzbékistan. Mais si on a besoin de la réparer, ou d’avoir une pièce, on doit aussi l’importer et c’est 50% plus cher ! Et il faut parfois attendre plus de 3 mois."
L’économie russe s’est tournée vers d’autres pays, d’autres marchés : l’ameublement, l’électroménager, l’électronique... Sur la vitrine de cette agence, les forfaits de voyages tout compris en Grèce, en France ou en Espagne ont disparu, au profit d’autres destinations, explique Youna, la responsable : "L’Égypte, la Turquie et la Thaïlande restent toujours les destinations les plus populaires (...) cela ne se ressent plus désormais sur nos ventes !"
Pour l’instant, malgré les sanctions, l’économie résiste, tirée par les dépenses militaires, qui représentent près de 40% du budget de l’État.
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