Attaque d'Israël au Qatar : ce que l'on sait des frappes israéliennes sur Doha

Des explosions ont été entendues à Doha, au Qatar, ce mardi 9 septembre. La police a bloqué l'accès au lieu des explosions, dont l'origine n'était pas connue dans l'immédiat. Mais rapidement, l'armée israélienne a indiqué être à l'origine de ces frappes qui ont visé des responsables du Hamas. "L'armée et le service de sécurité intérieure (Shin Bet) ont mené une frappe ciblée contre la haute direction de l'organisation terroriste Hamas", a indiqué Tsahal dans un communiqué.

Benjamin Netanyahu a affirmé que les frappes étaient une opération menée par Israël de "manière indépendante", selon un communiqué de son bureau. "Israël l'a initiée, Israël l'a menée, et Israël en assume l'entière responsabilité", a dit le Premier ministre israélien.

Ces frappes interviennent au lendemain d'une attaque à l'arme à feu survenue à Jérusalem-Est durant laquelle six Israéliens ont été tués et huit autres personnes blessées. Les assaillants ont tiré sur une station d'autobus, selon la police. Ce mardi 9 septembre, la branche armée du Hamas a revendiqué cette attaque dans un communiqué, justifiant une réponse naturelle aux crimes de l'occupation et au génocide qu'elle mène" contre le peuple palestinien.

"Plusieurs morts" mais les chefs du Hamas visés auraient survécu, selon de responsable de l'organisation terroriste

Un responsable du Hamas a affirmé à la chaîne Al Jazeera que les frappes israéliennes à Doha avaient fait "plusieurs morts" mais que les dirigeants du mouvement islamiste palestinien avaient survécu.

"Les dirigeants du Hamas ont survécu à cette lâche tentative d'assassinat", y compris le négociateur en chef Khalil al-Hayya, a déclaré le membre du bureau politique du mouvement, Souheil al-Hindi, à la chaîne qatarie. Mais l'attaque a fait "plusieurs martyrs", dont le fils de Khalil al-Hayya et le directeur de son bureau, a-t-il ajouté.

La Qatar dénonce une attaque lâche

Les frappes contre les domiciles des responsables du mouvement islamiste à Doha ont été confirmées par le Qatar, qui a condamné une attaque "lâche". Sur X, le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, a indiqué que l'attaque "a visé des immeubles résidentiels abritant plusieurs membres du bureau politique du Hamas".

"Depuis des années, ces membres de la direction du Hamas dirigent les opérations de l'organisation terroriste, sont directement responsables du massacre brutal du 7 octobre et ont orchestré et géré la guerre contre l'État d'Israël", a expliqué l'armée israélienne.

Un responsable du Hamas à Gaza a indiqué auprès de l'AFP que l'équipe de négociations du mouvement avait été "ciblée". Des responsables du Hamas, résidant à Gaza, ont participé aux négociations indirectes avec Israël sur un cessez-le-feu à Gaza ces derniers mois.

Ce lundi, le ministre israélien de la Défense a sommé le Hamas de se rendre sous peine d'être anéanti. "Aujourd'hui, un ouragan dévastateur frappera le ciel de la ville de Gaza et les toits des tours terroristes trembleront", avait écrit Israël Katz.

Un membre des forces de sécurité du Qatar tué dans les frappes

Le Qatar a annoncé mardi qu'un membre de ses forces de sécurité avait été tué, et d'autres blessés, dans les frappes israéliennes. "Selon les premières informations, l'attaque a causé la mort du sous-officier Badr Saad Mohammed Al-Humaidi Al-Dosari, membre des forces de sécurité intérieure (Lekhwiya), alors qu'il était en service sur le site visé, et fait plusieurs blessés parmi les forces de sécurité", a indiqué le ministère qatari de l’Intérieur dans un communiqué. 

Les réactions internationales

L'Iran, principal soutien du Hamas, a condamné ces frappes israéliennes, décrivant un "acte extrêmement dangereux et criminel (qui) constitue une violation flagrante de toutes les règles et réglementations internationales, une atteinte à la souveraineté nationale et à l'intégrité territoriale du Qatar", selon le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï.

Le Jihad islamique, deuxième groupe armé palestinien de la bande de Gaza, a parlé d'"un acte criminel flagrant, qui viole toutes les normes et valeurs humaines, ainsi que les lois et règles internationales les plus élémentaires". Mohammed ben Salmane, prince héritier d'Arabie saoudite, a de son côté condamné "l'attaque israélienne flagrante contre l'État du Qatar, laquelle constitue un acte criminel et une violation manifeste des lois et normes internationales".

Sur le réseau social X, l'ambassade des États-Unis au Qatar a appelé ses ressortissants dans le pays à "rester à l'abri et de suivre les mises à jour".

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

Je créé mon compte Se connecter

S’abonner à la Newsletter RTL Info