La pandémie a dominé la campagne, mais maintenant elle l’écrase. Les chiffres sont inquiétants, même s’il y a un décalage avec l’Europe. Le nombre de morts repart à la hausse, mais on ne devrait atteindre le nombre de cas et le niveau de saturation européen que dans quelques semaines. Le virus accélère beaucoup dans des états ruraux qui avaient jusque-là été épargnés.
Wall Street, secoué depuis le début de la semaine, a connu sa plus forte chute depuis plusieurs mois et évidemment, élection ou pas élection, tout cela occupe les esprits et les antennes aux États-Unis. Et le président Trump s’en plaint.
Depuis mars, le Président américain prétend que le virus est en train de disparaître, il promettait un retour à la normale pour Pâques, et finalement les enfants ne vont pas pouvoir collecter des bonbons pour Halloween, et beaucoup de familles annulent leurs retrouvailles de Thanksgiving dans un mois. Mais ce qui est étonnant dans la complainte du président Trump, c’est qu’il en fait son argument de fin de campagne.
Meeting après meeting, plusieurs fois par jour, il accuse les médias d’exagérer la pandémie pour dissuader les gens d’aller voter et nuire à sa réélection. Discours après discours, il répète le même refrain. Il raconte qu’il n’y a plus rien d’autre à la télé, à chaque fois qu’il l’allume, il n’est question que d’une chose : "Covid, Covid, Covid, Covid," répète plusieurs fois le président à l'un de ses meetings.
Donald Trump raconte la même histoire plusieurs fois par jour, devant des foules hilares, des partisans entassés, pendant des heures, sans aucune mesure de distanciation physique, presque pas de masques. On sait pourtant qu’après plusieurs de ses meetings, il y a eu une accélération locale du nombre de cas.
Et il y a quelques heures, le président a posté sur Twitter un montage vidéo qui mettait en parallèle, des images de ses meetings avec la foule, l'hélicoptère... Et à côté, un discours de Joe Biden, où il y a un nombre de gens extrêmement restreint, qui doivent rester dans des cercles. Pour Trump, c'est une image de force et d’optimisme face au virus.
Joe Biden a qualifié les complaintes du président comme étant "une insulte pour tous ceux qui souffrent de la Covid et toutes les familles qui ont perdu un proche". Obama, dans une réunion publique en drive in, déclare que Trump est simplement jaloux de la couverture médiatique du Covid.
Au-delà des formules de campagne, c’est la question-clé de cette élection : est-ce que la pandémie va déterminer le choix des électeurs ? C’est pour cela que Donald Trump, depuis des mois, essaie de détourner l’attention de la pandémie. Le président a tout essayé, il l’a niée, il l’a minimisée, puis il a essayé de faire croire qu’elle était derrière nous, il avait même promis le vaccin avant l’élection, et elle est train de le rattraper.
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