Donald Trump va être officiellement investi lors de la convention du parti républicain qui débute aujourd'hui à Charlotte, en Caroline du Nord. Distancé dans les sondages à 70 jours de l’élection, il peut néanmoins être réélu, et même plus largement que la dernière fois.
Bien qu'outsider, Donald Trump a l'occasion de mobiliser son camp dans les états clés où va se jouer l’élection. Compte tenu du système électoral, il n’a pas besoin d’être majoritaire, ni même d’obtenir le plus de voix. Il peut, comme en 2016, avoir 3 millions de voix de retard, tant qu'il s'impose dans les états clés.
En 2016 déjà, il était distancé à la fin août, et il avait été élu. Il avait gagné par surprise 3 états : la Pennsylvanie, le Michigan, et le Wisconsin. Cette année, il suffit qu’il en conserve un seul des trois pour être élu. Ses partisans sont confiants.
La convention républicaine qui s'ouvre aujourd'hui lui permettra de rectifier deux points. D'une part, depuis des mois, aucune des flèches qu’il a lancées sur Joe Biden n’ont vraiment percé la peau du candidat démocrate au point de le faire saigner.
Or, c’est l’une des forces de Donald Trump. Enfermer son adversaire dans une caricature et faire en sorte que les Américains voient l’adversaire à travers ce prisme. Il a utilisé cette technique contre ses adversaires républicains lors de la primaire en 2016, puis contre Hillary Clinton. Mais pour l’instant, rien n’accroche sur Biden.
D'autre part, il doit trouver un sens à son second mandat. Quand il lui a été demandé ces derniers mois ce qu’il ferait lors des quatre prochaines années, à chaque fois il a été flou dans sa réponse. Pour l’instant, il propose aux Américains de continuer sur sa lancée. Or en 2016, il avait des promesses simples, voire simplistes, comme le mur. Cette année, il n’y en a pas.
Enfin, Donald Trump doit donner le ton de la campagne, qu'il soit optimiste ou sombre. Ses stratèges pensent que pour l’emporter dans une telle crise sanitaire, économique, sociale (on approche des 180.000 morts), il faut absolument que le président présente un message optimiste pour l’Amérique.
Or le président se fie souvent à son instinct en décrivant un pays à feu et à sang. Ce week-end encore, il disait : "Je suis le seul à pouvoir protéger le rêve américain, de l’anarchie totale, la folie, et le chaos". Selon lui, il a été élu grâce à ce message. Reste à savoir s'il va poursuivre sur ce ton dans les prochains jours.
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