Quatre ans après l'avoir quittée, Donald Trump retrouvera, en janvier prochain, la Maison-Blanche. Après sa victoire sur Kamala Harris, annoncée ce mercredi 6 novembre, le républicain devra reconstituer une nouvelle équipe qui l'accompagnera pour ce second mandat et l'aider à "guérir le pays", comme il l'a plusieurs fois affirmé durant sa campagne.
Sur les 42 personnes ayant travaillé avec lui entre 2016 et 2020, seules 24 ont soutenu sa seconde candidature, relaie le Washington Post. Ils ont été nombreux, à l'instar de son vice-président de l'époque, Mike Pence, à le critiquer. Mais Donald Trump assure avoir retenu les leçons de son premier mandat et affiche désormais le souhait de s'entourer de son cercle intime, de personnes lui étant loyales.
Ces critiques ont donc été remplacées par une cohorte de conseillers et de fonctionnaires qui lui prêtent allégeance. "Au lieu d'agir comme des remparts contre lui, ceux qui travaillent pour Trump cette fois-ci partagent ses opinions et sont déterminés à maintenir les promesses extrêmes qu'il a faites en tant que candidat, sans se soucier des normes, des traditions ou de la loi", analyse CNN.
Et c'est justement sur ce point que républicains et démocrates se rejoignent : le second mandat de Trump ne ressemblera en rien au premier.
Élu vice-président, J.D. Vance est certain d'apparaître aux côtés de Donald Trump lors de ces quatre prochaines années. Pourtant, cet ancien militaire et auteur à succès a longtemps été un fervent détracteur du milliardaire. En 2017, alors que ce dernier accède au pouvoir, J.D. Vance le qualifie "d'Hitler états-unien" et de "fraude". Pour lui, la politique du républicain est un "désastre moral", rappelle CNN.
Mais il change d'avis en 2020 et rallie définitivement le camp Trump. Après l'avoir plusieurs fois courtisé, notamment via ses nombreux passages sur Fox News, il obtient le soutien de Donald Trump lorsqu'il se présente en tant que sénateur dans l'Ohio.
Désormais, J.D. Vance est parfois plus radical que son mentor sur certains sujets. Au Congrès américain, il a défendu mordicus les causes chères à Donald Trump, en s'opposant à la législation visant à envoyer davantage d'aide à l'Ukraine ou à l'immigration. Il s'engage également dans des luttes culturelles conservatrices, en combattant des lois visant, entre autres, à améliorer la diversité, l'équité ou l'inclusion.
Robert Lighthizer sera également un homme important dans l'équipe de Donald Trump. Cet ancien représentant au Commerce des États-Unis est à l'origine de la politique étrangère de l'ancien président, ainsi que du protectionnisme et de l'isolationnisme. Il s'est également plusieurs fois positionné pour l'augmentation des taxes douanières. Il "voit dans la création de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) [...] et dans l'accord Canada-États-Unis-Mexique de libre échange, en 2020, la cause des malheurs de l'Amérique", écrit Le Monde.
Elbridge Colby, de son côté, pourrait prendre le poste à la sécurité intérieure. Lui estime que l'Europe est secondaire dans la nouvelle carte du monde. Selon lui, les relations transatlantiques ne seront saines uniquement si l'Europe pèse de tout son poids et assume une plus grande prise en charge de sa défense. Il souhaite que le Vieux-Continent cesse de se contenter "d'organiser des séances de photos en promettant qu'elle dépensera davantage" et s'attelle enfin à "mettre en place des forces de combats crédibles", souligne Politico. En clair, il ne veut pas que les États-Unis deviennent "les gendarmes du monde", avait-il affirmé au Monde.
Donald Trump pourrait également donner un rôle important à Robert Kennedy Jr, lui qui s'était pourtant présenté à l'investiture du Parti démocrate avant de se lancer dans la course à la Maison-Blanche en tant qu'indépendant. Fin octobre, le neveu de l'ancien président a assuré que Donald Trump lui donnerait le "contrôle" de plusieurs agences de santé publique, dont le ministère américain de la Santé et des Services sociaux ainsi que le ministère américain de l'Agriculture, rapportait CNN.
Donald Trump a affirmé, dimanche, qu'il le laisserait "se déchaîner sur la nourriture" et "sur les médicaments". Cet avocat en droit de l'environnement avait pourtant comparé les restrictions durant la crise du Covid-19 aux conditions de vie d'Anne Frank, tuée dans un camp de concentration nazi. Grand partisan des théories du complot, il avait émis de vives critiques envers l'efficacité du vaccin contre le coronavirus. Robert Kennedy Jr. a également attaqué à plusieurs reprises la politique de la santé publique et la politique agricole, élément central de sa campagne.
Elon Musk continuera-t-il de jouer un rôle après cette campagne présidentielle ? Car le propriétaire de X, anciennement Twitter, a fait don de près de 119 millions de dollars pour soutenir le candidat républicain, indique CNN.
Ce soutien pourrait avoir des conséquences importantes sur les entreprises de l'homme d'affaires. Sur X, d'abord, un outil de communiqué surpuissant. Mais également sur le fameux réseau Starlink, qui devient l'artère vitale du plan économique et géostratégique. Donald Trump pourrait également investir dans le spatial avec SpaceX, au détriment des concurrents d'Elon Musk dans le monde, et notamment d'Ariane 6 en Europe.
Une collaboration qui pousserait Donald Trump à inviter Elon Musk jusqu'à Washington ? "C'est un homme très intelligent. Je le ferai certainement. S'il le voulait, je le ferais certainement", a répondu le futur président lors d'un meeting.
Il pourrait également charger le patron de Tesla et SpaceX d'un "audit" du gouvernement en vue de "réformes" profondes. Une nomination qui soulèverait de possibles conflits d'intérêts étant donné le rôle essentiel de SpaceX dans les missions de l'agence spatiale américaine (NASA) et la dépendance de Tesla à l'égard des régulateurs américains, surtout concernant la technologie de conduite autonome.
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