"Prendre la parole, c'est prendre un risque" : en Iran, un troisième otage français sort de l'anonymat dans un enregistrement

Déjà plus de deux ans qu'il est détenu en Iran. On a appris ce lundi matin l'identité du troisième otage retenu. C'est sa famille qui a décidé de lever son anonymat pour tenter d'accentuer la pression sur le régime des mollahs et ainsi permettre sa libération.

Olivier Grondeau a été arrêté en octobre 2022, à Chiraz (sud de l'Iran) alors qu'il faisait un tour du monde. Ses proches l'ont présenté comme un voyageur amateur de poésie. Il a depuis été condamné à cinq ans de prison pour "complot contre la République islamique". Il s'est dit innocent et a fait parvenir un enregistrement depuis sa cellule. Un enregistrement que sa famille a transmis à RTL. 

"Dans ma situation, prendre la parole, c'est prendre un risque. Je suis très conscient que cette prise de parole m'expose aux représailles de mes ravisseurs" avec un "durcissement de mes conditions de détention en coupant entre autres mes moyens de communication", a notamment expliqué Olivier Grondeau.

Ses conditions de détention sont vraiment destructrices et elles sont en train de la briser

Noémie, sœur de Cécile Kohler

Deux autres Français sont également toujours incarcérés en Iran : Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis bientôt trois ans. Olivier Grondeau en a d'ailleurs parlé à plusieurs reprises dans son enregistrement, notamment de Cécile qui se trouve depuis son arrestation dans une section de haute sécurité où elle est complètement coupée du monde. 

"Elle est emprisonnée dans une cellule qu'elle ne peut quitter que trois fois par semaine pendant une demi-heure dans une cour. Le reste du temps, elle est dans une cellule de 9 m², sans doute assise par terre avec d'autres co-détenues. Elle n'a pas le droit à du courrier, elle n'a pas de quoi écrire. Ses conditions de détention sont vraiment destructrices et elles sont en train de la briser", a confié sur RTL, Noémie, sœur de Cécile Kohler.

Face au risque de détention arbitraire, Paris a demandé aux Français de ne pas se rendre en Iran et à ceux qui sont déjà sur place de quitter le pays immédiatement.