Les Français Benjamin Brière, 37 ans, et Bernard Phelan, 64 ans, ont tous les deux été libérés après une longue captivité en Iran. Les deux hommes, affaiblis et malades, ont atterri vendredi soir à Paris. Mais il reste toujours cinq Français retenus en otage en Iran. L’institutrice Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris ont été arrêtés il y a un an, le 7 mai 2022, alors qu’ils finissaient leurs vacances. Ils sont accusés d’espionnage. Un consultant de 35 ans, Louis Arnaud, a été arrêté le 28 septembre à Téhéran, après s’être lui aussi rendu en Iran pour faire du tourisme. Ses parents s’inquiètent de ses conditions de détention, alors qu’il ne sait toujours pas ce que le régime iranien lui reproche.
Un quatrième Français est également détenu mais souhaite rester anonyme, sa famille n’a donc pas dévoilé son identité. La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, a, quant à elle, été libérée le 10 février mais a toujours interdiction de quitter l'Iran.
Depuis des mois, la France dénonce ces détentions arbitraires, parlant d'"otages d'État. D'autres pays européens et des défenseurs des droits humains accusent Téhéran de détenir des dizaines d'étrangers dans une stratégie de chantage. Mais face à un gouvernement qui multiplie les emprisonnements et les condamnations à mort, la marge de manœuvre pour libérer les Occidentaux s'est réduite, dans le contexte de contestation et de manifestations anti-régime. Téhéran maintient la pression sur les Européens pour qu'ils n'inscrivent pas l'armée idéologique du régime, les Gardiens de la révolution, sur la liste des organisations soutenant le terrorisme.