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Pourquoi le Brésil n'accueillera pas la COP25 en 2019

Rio a renoncé à organiser la COP25 l'an prochain sous la présidence du climato-sceptique d'extrême droite Jair Bolsonaro.

Le président brésilien Jair Bolsonaro ici le 7 octobre 2018, avant son élection
Crédit : Mauro PIMENTEL / AFP
Clémence Bauduin & AFP
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Deux mois après s'être réjoui de jouer un "rôle leader" sur le climat en accueillant la COP25, le Brésil renonce à organiser ce sommet en 2019 sous la présidence du climato-sceptique d'extrême droite Jair Bolsonaro. Le sommet de 2019 doit avoir lieu du 11 au 22 novembre 2019 et le Brésil était le seul candidat pour l'organiser. Cette annonce a lieu à quelques jours de l'ouverture, dimanche 2 décembre, de la COP24 à Katowice, en Pologne.

"En raison de restrictions budgétaires (...) et du processus de transition avec la nouvelle administration qui prendra ses fonctions le 1er janvier 2019, le gouvernement brésilien s'est vu contraint de retirer son offre de recevoir la COP25", explique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué transmis à l'AFP ce mercredi 28 novembre. 

Le nom du futur ministre brésilien de l'Environnement doit par ailleurs être annoncé très prochainement. Jair Bolsonaro est en train de finir de former son gouvernement, avec un nombre restreint de ministres, par mesure d'économie notamment alors que les caisses de l'État sont vides. L'équipe économique de son futur gouvernement a promis une cure d'austérité assortie d'un vaste plan de privatisations, pour tenter de résorber une dette abyssale.

Cri d'alarme des ONG environnementales

En octobre, au moment de l'annonce de sa candidature, le gouvernement du président de centre droit Michel Temer avait affirmé dans un communiqué que "la réalisation de la COP25 au Brésil confirmait le rôle leader du pays en termes de développement durable, notamment en ce qui concerne les changements climatiques". "Cela reflète le consensus de la société brésilienne sur l'importance et l'urgence d'actions qui contribuent à la lutte contre les changements climatiques", se félicitait le texte du gouvernement, qui cédera la place à celui de Jair Bolsonaro au 1er janvier.

"Le Brésil retire sa candidature pour accueillir la COP25, qui avait été formalisée il y a deux mois. C'est une démonstration claire de la politique environnementale du nouveau président", a réagi Greenpeace sur Twitter. La décision de ne plus organiser la COP25 "n'est pas seulement une opportunité manquée de montrer que le Brésil est un important leader au sujet des changements climatiques, c'est une démonstration claire de la vision du nouveau président Jair Bolsonaro sur l'environnement", a commenté Fabiana Alves, porte-parole de Greenpeace au Brésil, dans un communiqué.

Vers une sortie de l'Accord de Paris sur le climat ?

Élu il y a un mois, Jair Bolsonaro a nommé à la tête de la diplomatie brésilienne Ernesto Araujo, fervent admirateur de Donald Trump et climato-sceptique, qui a dénoncé mardi 27 novembre l'"alarmisme climatique" dans une tribune publiée dans le quotidien Gazeta do Povo. Le futur ministre des Affaires étrangères avait auparavant affirmé dans un blog que "la gauche a kidnappé la cause environnementale et l'a pervertie jusqu'au paroxysme".

"C'est lamentable, mais pas surprenant, que le gouvernement brésilien revienne sur son offre de recevoir la COP25 (...) C'est probablement dû à une opposition de l'équipe du président élu, qui a déclaré la guerre au développement durable à maintes reprises", a déploré dans un communiqué l'Observatoire du Climat, réseau d'ONG basées au Brésil. "En ignorant la question du climat, le gouvernement cesse également de protéger la population, touchée par un nombre croissant d'événements climatiques extrêmes, qui, malheureusement, ne cessent pas d'avoir lieu uniquement parce que certains mettent en doute leurs causes", a poursuivi cette organisation.

Le président élu a laissé entendre qu'il pourrait, sous certaines conditions, faire sortir le Brésil de l'Accord de Paris sur le climat, alors que son pays détient 60% de la surface de l'Amazonie, "poumon de la planète". Jair Bolsonaro avait aussi déclenché un tollé lors de sa campagne en promettant dans un premier temps la fusion des ministères de l'Agriculture et de l'Environnement, une décision sur laquelle il est revenu depuis. Ce rétropédalage est notamment dû à une pression du lobby de l'agro-business, craignant des sanctions commerciales de pays soucieux de la déforestation.

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