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Plan de relance européen : pourquoi Angela Merkel s'est décidée à payer

ÉDITO - Le revirement de l'Allemagne, principal contributeur du plan de relance de l'UE, s'explique par des raisons idéologiques, géopolitiques et surtout économiques, selon François Lenglet.

Une enquête de la télévision danoise montre que Angela Merkel a été espionnée entre 2012 et 2014.
Une enquête de la télévision danoise montre que Angela Merkel a été espionnée entre 2012 et 2014.
Crédit : Odd ANDERSEN / AFP
Plan de relance européen : pourquoi Angela Merkel s'est décidée à payer
00:03:27
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François Lenglet - édité par Gaétan Trillat
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Le fameux plan de relance européen a donc été approuvé en fin de semaine dernière, et au cœur de cette initiative il y a l'Allemagne et sa chancelière, Angela Merkel. Celle qui disait toujours "nein" a finalement dit "ja".

Après des années à refuser de payer pour aider les autres pays européens en crise, elle a changé d'avis au printemps dernier. En acceptant qu'un paquet de plus de 300 milliards d'euros de subventions soit distribué à ceux qui en ont le plus besoin après la crise sanitaire, l'Italie au premier chef. Subventions financées par les membres de l'Union, au prorata de leur poids économique, donc largement par Berlin.

C'est une révolution parce que jusqu'ici, l'Europe n'a aidé la Grèce, le Portugal ou l'Irlande qu'en leur prêtant de l'argent, qui devait être remboursé, et qui était assorti de strictes conditions sur les réformes à effectuer. Il n'était pas question ni d'aides, ni d'emprunts collectifs. Ces deux tabous allemands ont été brisés.

Idéalisme européen et intérêt commercial

En France, on attribue ce revirement au talent de notre président, Emmanuel Macron, qui aurait trouvé les mots. Cela n'a évidemment pas grand sens. Il y a des raisons objectives. Tout d'abord, Merkel est en fin de mandat, et elle ne se représentera pas devant ses électeurs. Cela la libère pour engager l'argent national au service d'une cause à laquelle elle veut œuvrer, l'approfondissement des liens en Europe.

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