Mort du pape François : funérailles, conclave... Ce qu'il va se passer dans les prochaines semaines

Après la mort du Pape François, ce lundi 21 avril, au Vatican, une période de sede vacante (siège vacant) s'ouvre à la tête du Saint-Siège. Cette période est aussi celle d'un protocole funéraire qui va se mettre en place jusqu'à l'élection d'un nouveau pape, entre présentation du corps au public, obsèques et conclave pour élire le successeur de François.

La première étape est celle de l'exposition du corps du pontife au public. Le Vatican envisage de l'exposer à partir de mercredi dans la basilique Saint-Pierre, selon un communiqué du Saint-Siège. Le camerlingue, le pape "par intérim", un poste occupé par le cardinal américano-irlandais Kevin Farrell, a convoqué les réunions de cardinaux, appelées "congrégations", et décide avec elles du jour et de l'heure de l'exposition de la dépouille du pape défunt.

D'ici six jours : les obsèques du pape François

Les cardinaux qui doivent élire le nouveau pape n'ont aucun pouvoir réel sur les semaines à venir, mis à part expédier les affaires courantes, fixer les échéances de ce protocole funéraire et d'élire le nouveau souverain pontife. Les cardinaux doivent fixer le jour et l'heure des funérailles. Traditionnellement, les obsèques du pape François doivent avoir lieu dans les quatre à six jours qui viennent.

Ces funérailles seront simplifiées et plus sobres, selon la volonté de François. Il y aura un rite unique et un enterrement dans un cercueil simple. Il a également souhaité mettre fin à la cérémonie de fermeture du cercueil et à l'exposition du corps pendant les funérailles. Il souhaite être inhumé dans la basilique Sainte-Marie Majeure de Rome, une basilique suitée en dehors du Vatican.

Sous 20 jours : le conclave pour élire le nouveau pape

Les "congrégations" fixent également la date et l'heure du début du conclave. Avec la mort du pape, les cardinaux sont tenus de venir à Rome, sauf pour excuse médicale. Cette réunion doit débuter au plus tôt 15 jours et au plus tard 20 jours après le décès, selon la Constitution apostolique. Les cardinaux électeurs seront alors réunis, traditionnellement dans la chapelle Sixtine.

Les échanges sont totalement fermés du monde extérieur. Les cardinaux électeurs prêtent serment, la main sur les évangiles, de garder le secret sur tout ce qui concerne l’élection. Les votants ont maximum 80 ans. Pour valider l'élection du nouveau pape, les deux tiers des suffrages des électeurs présents sont requis. Un religieux ne peut pas voter pour lui-même.

Chaque jour, deux sessions de vote ont lieu : une le matin, une l'après-midi, avec au maximum deux tours de scrutin à chaque session. Il peut donc y avoir jusqu'à quatre tours de scrutin par jour. Le dépouillement se fait à voix haute, est vérifié, avant de brûler les bulletins dans la cheminée de la chapelle, donnant sur la place Saint-Pierre. Si le pape est élu, la fumée sera blanche. Si un nouveau tour de scrutin doit être fait, la fumée sera noire.

Une fois le nouveau pape élu

Lorsque le nouveau pape est élu aux deux tiers des cardinaux, le doyen ou le premier cardinal demande au concerné s'il accepte la charge de souverain pontife. En cas d'accord, il doit alors choisir son nom de chef d'État du Vatican, à l'instar de Jorge Mario Bergoglio qui avait choisi François.

Ceci fait, les cardinaux doivent rendre hommage à leur nouveau Pape. Au balcon de la basilique Saint-Pierre, le premier des cardinaux diacres annonce "Habemus papam", soit "nous avons un pape". Il prononce ensuite son nom à la foule présente sur la place Saint-Pierre. Le nouveau pape se présente ensuite à la foule et prononce la bénédiction Urbi et Orbi.