Rebondissement cette nuit dans la procédure de destitution que préparent les démocrates contre Donald Trump : le président engage un bras de fer. Il y a 15 jours, quand les démocrates ont lancé l’offensive, il a semblé un peu sonné, la semaine dernière il a exprimé de façon tonitruante sa rage, et là cette nuit il a lancé sa contre-attaque, une contre-offensive. Le vocabulaire martial est de circonstance, car le président a déclaré la guerre, le 8 octobre, à la Chambre des représentants, à majorité démocrate, qui a le pouvoir de lancer cette procédure de destitution.
La Maison-Blanche a envoyé une
lettre, au ton très sec, pour dire en gros, allez vous faire voir. En effet, le président a changé d’avis, il
refuse de fournir les documents demandés, refuse de laisser ses collaborateurs,
tous ceux sur lesquels il a autorité, être auditionnés par les parlementaires.
Et le premier exemple n'a pas tardé : un témoin clé devait être entendu, l'ambassadeur auprès de l’Union européenne, il a reçu au dernier moment l’ordre de sa hiérarchie de ne pas s’y rendre. L'homme devait être auditionné car il a échangé récemment des textos qui confirment selon des démocrates que le président Trump a proposé un marché au président ukrainien : des armes contre une enquête sur Biden, son possible rival à la présidentielle. En outre, la Maison-Blanche écrit que les démocrates ne cherchent qu’à "renverser" l’élection de Donald Trump. Le président tweet que c’est une "cour de kangourous"
Jusque-là, nous étions dans une crise politique, nous basculons maintenant dans une crise constitutionnelle
inédite, on entre dans l’inconnu. En effet, le président prive la Chambre de
témoignages clés et donc de preuves.
Les démocrates affirment que si le
président refuse de se soumettre à l’enquête, ce sera considéré comme une
entrave, une obstruction, ce qui est en soi un motif supplémentaire d’ouvrir
une procédure de destitution. C’était l’un des trois motifs de destitution qui
ont poussé Nixon à la démission.
Il faut bien avoir en tête que c’est
un processus politique, pas judiciaire, donc il y a aussi une bataille de
l’opinion. Et depuis 15 jours les courbes de sondages ont nettement bougé à ce
sujet. Une nette majorité d’Américains soutiennent cette enquête préliminaire à
la procédure de destitution, une hausse très claire. La destitution en elle-même n’est
soutenue que par 43%-45 % des sondés dans deux enquêtes sérieuses publiées ces
dernières heures.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte