"Au large des côtes libyennes, nos unités sont presque toujours suivies par un navire espion russe, souvent déguisé en bateau de pêche, mais en réalité équipé de capteurs et d’antennes", déclarait l’amiral Enrico Credendino dans une interview parue le 8 juin dans le journal italien Corriere della Sera. Ces propos attirent l'attention sur un véritable conflit silencieux prenant place en Méditerranée.
La présence d'embarcations russes, parfois camouflées en chalutiers, se fait de plus en plus remarquer dans ces eaux officiellement internationales, mais avec une forte densité opérationnelle italienne. "En mer Rouge, nous sommes en situation de guerre. Au total, nos navires ont abattu 8 drones houthis : 3 avec de l’artillerie embarquée et 5 avec des missiles", spécifiait l’amiral Enrico Credendino.
Ces propos du chef d’état-major italien de la Marine tendent à indiquer que Moscou mène une stratégie de surveillance continue, recueillant des informations sur les routes, la composition, les communications et le comportement des forces de l’OTAN. Utiliser des navires marchands n'est pas une nouvelle stratégie pour la Russie, cette technique était déjà employée par l'ancien régime soviétique lors de la Guerre froide.
Selon des informations relayées le 11 juin par Le Parisien, "la frégate "Amiral Grigorovitch", la corvette Soobrazitelny, le pétrolier Viazma et le navire de renseignement Viktor Leonov étaient déployés début mai en Méditerranée, récemment quittée par le sous-marin Krasnodar, qui n’a pas été remplacé. Mais la présence de navires espions russes est sans doute bien plus importante dans cette zone cruciale".
Des opérations de renseignement dans ces eaux peuvent être motivées par "l’espionnage de câbles d’informations et fibres optiques sous-marines. Mais également le suivi d’informations en mer"pour " connaître les trafics de leurs rivaux, via des informations de transit et sur les cargaisons", assure Alain Oudot de Dainville, ancien chef d’état-major de la Marine dans Le Parisien.
En Méditerranée, la présence de la Russie en Méditerranée a été réduite à une poignée de navires depuis que la Turquie a drastiquement restreint les accès de la mer Noire, particulièrement vis-à-vis des bâtiments à vocation militaire. De plus, du côté de la Syrie, la fin du régime de Bachar al-Assad en décembre 2024, empêche Moscou de disposer d'une base navale dans la zone.
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