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Manifestation en Turquie : qui sont les anti-Erdogan qui descendent dans la rue ?
En Turquie, la jeunesse turque, en quête de changement et de démocratie, se fait entendre dans les rues et se mobilise à Istanbul pour protester contre l'arrestation controversée d'Ekrem Imamoglu, figure de l'opposition et ancien maire de la ville.
Les manifestations continuent. Douze jours après l'arrestation du principal opposant du président Recep Tayyip Erdogan, le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, la colère ne désemplit pas dans les rues de la plus grande ville de Turquie. Samedi 29 mars, plusieurs centaines de milliers de manifestants étaient rassemblés à Istanbul pour dénoncer une arrestation arbitraire.
Alors qu'il était sur le point d'être désigné comme candidat présidentiel du Parti républicain du peuple (CHP, centre gauche, laïque), Ekrem Imamoglu a été arrêté le 19 mars dernier. Il est accusé de corruption, insultes aux autorités, menaces contre un procureur, et de liens terroristes avec les Kurdes du PKK. Ekrem Imamoglu s'est même vu retirer son diplôme universitaire, soi-disant pour des irrégularités administratives. Un diplôme nécessaire pour être candidat à l'élection présidentielle.
La jeunesse dans la rue
Parmi les manifestants, on retrouve beaucoup de membres du parti d'opposition, mais surtout des étudiants. Ce sont eux qui sont à l'origine de ce rendez-vous bihebdomadaire dans la rue depuis le 19 mars. Les jeunes turcs ont grandi avec le président Erdogan, ils n'ont connu que lui et aspirent à présent à la démocratie. Cette nouvelle génération plus à gauche est aussi plus radicale et moins portée sur la religion, un des piliers de la politique du président.
Depuis le début de ce mouvement, 2.000 personnes ont été arrêtées et 263 d'entre elles ont été incarcérées, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur truc. Du côté des militants, on assure que les incarcérations sont bien plus nombreuses.
Les images des premières manifestations ont rapidement fait le tour du monde grâce aux réseaux sociaux. Une vidéo en particulier est devenue virale. On y voit un manifestant déguisé en Pikachu tenter de fuir la répression policière. Le célèbre petit rongeur est devenu la mascotte des manifestations, entraînant la publication sur les réseaux sociaux de photos générées par IA. Pendant les manifestations, certains participants vont jusqu'à scander son nom.
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