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Volodymir Zelensky et Vladimir Poutine.
Crédit : Montage avec phoros de l'AFP
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Russie, Autriche, Suisse, Hongrie ou encore Turquie... Où la rencontre, encore hypothétique, entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine pourrait-elle se tenir ? C'est toute la question sur laquelle bûchent actuellement les chancelleries russe, ukrainienne et occidentales. De nombreux facteurs rentrent évidemment en compte. Et trois jours après le sommet de Washington, qui a ouvert la voie à d'éventuels pourparlers de paix entre Kiev et Moscou, plusieurs options ont d'ores et déjà été envisagées, voire écartées.
C'est le cas de Moscou. Lundi 19 août, lors de son appel téléphonique avec Donald Trump, Vladimir Poutine a proposé la capitale russe pour une rencontre avec son homologue ukrainien. Ce dernier a aussitôt refusé. Pour les dirigeants européens qui accompagnaient le leader ukrainien à la Maison Blanche, non plus, Moscou ne semblait pas une bonne idée. D'autres endroits, plus neutres, ont depuis été évoqués pour héberger ce tête-à-tête entre les deux frères ennemis.
En premier lieu, la Suisse. L'idée a été soufflé par Emmanuel Macron, qui tient à ce que ce sommet historique se tienne en Europe. "Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse", a-t-il déclaré. La Confédération helvétique nourrit en effet une longue tradition de neutralité dans les conflits internationaux. Le président français plaiderait même pour Genève, siège européen de l'ONU. C'est à Genève, également, qu'avait été signée en juillet 1954, la fin de la Guerre d'Indochine.
Le gouvernement suisse s'est d'ailleurs tout de suite dit prêt à accueillir sur son territoire des négociations de paix russo-ukrainiennes. Bern a même offert "l'immunité" au président russe, malgré son inculpation devant la Cour pénale internationale. (Pour rappel, Vladimir Poutine est visé par un mandat d'arrêt de la CPI en raison du transfert "illégal" d'enfants ukrainiens vers la Russie). Seule condition à cette "immunité" : que le dirigeant russe vienne "pour une conférence de paix".
D'autres capitales européennes ont aussi offert leur service en matière diplomatique. Jeudi, la Hongrie s'est déclarée disposée à accueillir d'éventuels pourparlers. "Si l'on a besoin de nous, nous sommes disponibles (...) et nous fournirons les conditions appropriées, équitables et sûres pour de tels pourparlers", a affirmé le ministre hongrois des Affaires étrangères. Budapest argue par ailleurs que son premier ministre, Viktor Orban, est le seul dirigeant européen à entretenir de bonnes relations avec Donald Trump et Vladimir Poutine.
Sans surprise, Volodymyr Zelensky a très vite balayé cette option. Les relations sont, de facto, très tendues entre Kiev et Budapest, Viktor Orban s'étant opposé à toute aide militaire à l'Ukraine et à son entrée à l'UE. Le leader ukrainien s'est plutôt prononcé ce jeudi pour des pays plus neutres tel que la Suisse ou l'Autriche.
Vienne a en effet également offert d'accueillir une telle rencontre, rappelant "la longue tradition" en la matière de la capitale autrichienne, hôte de nombreuses organisations internationales (Opep, AIEA, OSCE...). "Si les négociations ont lieu à Vienne, nous prendrons contact avec la CPI" afin de "clarifier la question" de l'immunité et de "permettre au président Poutine d'y participer", a précisé la chancellerie.
Une autre nation a aussi proposé de recevoir les délégations russes et ukrainiennes : la Turquie. Depuis mai, Istanbul a abrité à trois reprises des négociations diplomatiques entre Kiev et Moscou. Autre avantage, depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, Ankara est parvenu à maintenir ses relations avec les deux capitales.
Mercredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a d'ailleurs informé mercredi Vladimir Poutine que son pays soutiendra un processus associant "toutes les parties" en faveur de la paix en Ukraine. Zelensky a lui-même mentionné la Turquie comme un candidat sérieux pour héberger son tête-à-tête avec Poutine.
Enfin, en mai dernier, le nouveau pape Léon XIV avait proposé le Vatican pour héberger les négociations entre la Russie et l’Ukraine. Le souverain pontife avait ainsi indiqué que le "Saint-Siège était disponible pour que les ennemis se rencontrent et se regardent dans les yeux".
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