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Le pape XIV, le 28 septembre 2025.
Crédit : ALESSIA GIULIANI / CPP / HANS LUCAS / Hans Lucas via AFP
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Le nouveau souverain pontife, Léon XIV, s’apprête à effectuer son premier déplacement international depuis son élection en mai. Et le choix des destinations intrigue : de la Turquie au Liban, deux pays à majorité musulmane où son message devrait porter un signe fort. Le périple s’étendra du 27 novembre au 2 décembre, débutant en Turquie, du 27 au 30 à Iznik, puis se poursuivant au Liban, du 30 novembre au 2 décembre.
En Turquie, le pape participera à l’occasion du 1 700ᵉ anniversaire du Concile de Nicée, événement historique convoqué en 325 et toujours central dans la chrétienté. Le choix d’Iznik (anciennement Nicée) n’est pas neutre : symboliquement, il ancre le voyage dans une tradition chrétienne ancienne, sur un sol majoritairement musulman. Le Liban, quant à lui, est un pays multiconfessionnel marqué par des tensions persistantes. Au-delà du message spirituel traditionnel, la visite de Léon XIV prendra une dimension diplomatique et ecclésiastique : il est attendu sur des thèmes de paix et de coexistence.
Ce premier déplacement n’est pas seulement spirituel : il se déroule dans un contexte géopolitique complexe. Au Liban, malgré un cessez-le-feu, les forces israéliennes restent présentes dans le sud du pays et mènent des opérations régulières, notamment contre des positions du mouvement chiite pro-iranien Hezbollah. En Turquie aussi, les enjeux sont nombreux : dialogue interreligieux, mémoire chrétienne sur un sol musulman, question migratoire. Pour le Vatican, organiser un tel voyage exige coordination intense avec les autorités locales, dispositifs de sécurité renforcés et adaptation aux réalités locales.
Le fait que le pape Léon XIV choisisse pour son premier déplacement des pays majoritairement musulmans est un geste qui envoie plusieurs signaux. D’abord, un message d’ouverture : un catholique porté à la tête de l’Église universelle se tourne vers des terres où le christianisme n’est plus majoritaire. Ensuite, un pari symbolique sur le dialogue interreligieux, la coexistence et la paix. Enfin, une volonté d’ancrage dans l’histoire : Iznik, Nicée… ce n’est pas un simple arrêt touristique, c’est un repère historique. Pour le Liban, pays en reconstruction morale et politique, la venue du pape est vue comme un encouragement à la stabilité, à la fin des divisions, à la coopération entre communautés.
Pour Léon XIV, ce voyage marque le début de son ministère international. Il ne s’agit pas seulement d’accomplir une tournée protocolaire : c’est un acte fondateur, qui pourrait définir la tonalité de son pontificat. En choisissant la Turquie et le Liban, il choisit la mémoire. Il choisit aussi le pari d’un monde marqué par la diversité religieuse, politique et culturelle. Il choisit enfin la complexité. Et c’est précisément pourquoi on va en entendre parler.
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