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Les trafiquants de drogue marocains boycottent Israël pour soutenir les Palestiniens

Certains dealers marocains ont arrêté de vendre leur marchandise dans l'État hébreu, au vu de la situation à Gaza.

Un plan de cannabis (illustration)
Crédit : Don MacKinnon / AFP
ON VOUS EN PARLE - Le boycott des dealers marocains en Israel
00:02:34
ON VOUS EN PARLE - Le boycott des dealers marocains en Israel
00:02:46
Tom Lefevre
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C'est un boycott assez surprenant dans la guerre entre Israël et le Hamas. Les fournisseurs marocains de haschich du Maroc, l’un des plus gros producteurs du monde, ont décidé d'arrêter de vendre leurs marchandises à Israël. Selon le journal israélien Haaretz, les dealers du pays n'ont plus de quoi s'approvisionner, au vu de la situation à Gaza. L'un d'eux témoigne : "Pourquoi les Israéliens devraient-ils pouvoir gagner leur vie en vendant du haschisch marocain alors que nos frères palestiniens souffrent de la faim et vivent dans des conditions inhumaines ?", a-t-il déclaré au média israélien Mako.

Si cela représente une perte pour les grands producteurs marocains, elle est toutefois limitée. Le pourcentage des exportations en Israël est assez faible, contrairement au commerce avec l'Europe et la Scandinavie. D'où ce boycott, comme explique un dealer : "Allez l’acheter ailleurs. Nous ne vendons plus de haschisch aux Israéliens. Avant la guerre, nous faisions du commerce ici avec eux. Les contrebandiers et les vendeurs venaient ici et gagnaient beaucoup d’argent. Maintenant, c’est fini", a-t-il déclaré.

75.000 euros le kilo

L'impact économique est conséquent pour les dealers israéliens : "Ils ont décidé de nous boycotter à cause de la guerre. Depuis la guerre, nous avons perdu beaucoup d’argent. Des dizaines de millions de shekels au moins", explique l'un d'eux au journal israélien N12. Selon cette enquête, les autorités marocaines ferment les yeux sur les exportations de haschich, en échange de pots-de-vin. Jusque-là, seules quelques centaines de kilos étaient acheminées vers l'État hébreu, où la demande est très forte. Le kilo de haschich marocain y était exporté au prix de 300.000 shekels soit 75.000 euros. La décision est incomprise par une grande partie de la population israélienne, le pays ayant normalisé ses relations diplomatiques avec le Maroc depuis 2020.

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