Conflit Israël-Hamas : Netanyahu promet une "puissante" opération à Rafah "après" le départ des civils

Benyamin Netanyahu, mercredi 14 février, dans la soirée, a promis une "puissante" opération à Rafah "après" avoir permis à la population civile de quitter cette ville à la pointe sud de la bande de Gaza. 

"Nous combattrons jusqu'à la victoire complète, ce qui implique une action puissante à Rafah et ce après avoir permis à la population civile de quitter les zones de combat", a déclaré le Premier ministre israélien dans un message en hébreu sur son compte Telegram officiel. Ses propos interviennent alors que des négociations en vue d'une trêve entre Israël et le Hamas se sont poursuivies mercredi au Caire sur fond de craintes d'une opération israélienne sur Rafah. 

Selon l'ONU, environ 1,4 million de personnes - la plupart déplacée par la guerre - s'entassent dans cette ville transformée en un gigantesque campement, le seul grand centre urbain du territoire où l'armée n'a pas encore lancé d'assaut. L'armée israélienne avait toutefois mené dans la nuit du 11 au 12 février une opération sur place pour libérer deux otages israélien, qui a fait au total "environ 100 morts" côté palestinien. 

"Cette semaine, nous avons libéré deux de nos otages au cours d'une opération militaire minutieuse. Jusqu'à présent, nous avons libéré 112 de nos otages grâce à une combinaison de fortes pressions militaires et de négociations fermes", a ajouté Benyamin Netanyahu dans une vidéo postée mercredi. 

Pour Netanyahu, le Hamas doit abandonner ses "exigences illusoires"

"Il s'agit là de la clé pour libérer nos otages restants : une forte pression militaire et des négociations très fermes. En ce sens, j'insiste pour que le Hamas abandonne ses exigences illusoires. Quand il abandonnera ses exigences, nous pourrons avancer", a soutenu le Premier ministre israélien. 

Il n'a pas détaillé les exigences du Hamas, mais selon des sources au sein du mouvement islamiste palestinien, ce dernier demande un "cessez-le-feu complet", tandis qu'Israël plaide pour une pause dans les combats assortie de la libération d'otages sur les 130 toujours détenus à Gaza. 

De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé ses rivaux du Hamas à conclure "rapidement" un accord de trêve", notamment pour "éviter une attaque" contre Rafah qui "entraînerait des milliers de victimes".