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Les infos de 18h - Royaume-Uni : l'Église anglicane accusée d'avoir étouffé un scandale d'agressions sexuelles
John Smyth, un organisateur de camp de vacances chrétiens, aurait infligé des violences physiques et sexuelles à environ 130 jeunes. L'archevêque de Canterbury, chef spirituel de l’Église anglicane, était au courant.
Un membre de l'Église anglicane
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L'Église anglicane est accusée d'avoir étouffé un scandale d'agressions sexuelles sur une centaine d'enfants. L'archevêque de Canterbury, qui est le chef spirituel de l'Église d'Angleterre, était au courant depuis plus de 10 ans des agissements d'un avocat, John Smyth, un homme qui gérait aussi des camps d'été chrétiens. Il est accusé d'avoir abusé de 130 enfants et jeunes hommes.
Les appels à la démission se multiplient depuis à l'encontre de l'archevêque Justin Welby. Et ils proviennent de dignitaires de plus en plus haut placés : ce week-end c'est le Synode, l'équivalent d'un Parlement dans l'Église d'Angleterre, qui a mis en ligne une pétition pour demander sa démission. Ce dimanche 11 novembre, c'est l'évêque de Newcastle, Helen-Ann Hartley, qui a parlé à la BBC : "Je considère que sa position est intenable et qu'il doit démissionner. Il est devenu difficile pour l'Église d'État que nous sommes d'être porteurs d'une parole morale", a-t-elle déclaré.
Justin Welby a été mis au courant des agissements criminels de John Smyth peu de temps après avoir été élu chef de l'Église anglicane en 2013, mais il n'a pas agi en conséquence, si bien que l'avocat a pu continuer à abuser d'enfants jusqu'à son décès en 2018.
C'est un rapport interne à l'Église anglicane qui a révélé tout cela la semaine dernière. John Smyth a infligé des violences physiques, sexuelles et psychologiques a plus de 130 jeunes victimes dans trois pays pendant plus de 50 ans. Le rapport assure aussi que l'archevêque Justin Welby aurait pu et aurait dû dénoncer John Smyth aux autorités il y a plus de dix ans.
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