Les infos de 18h - Mort de Hassan Nasrallah : "Le futur est incertain", raconte un habitant de Beyrouth

Une immense victoire pour le gouvernement israélien ? La mort de Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah depuis 32 ans, a été confirmée par le mouvement, ce samedi 28 septembre. Celui qui était vu comme l'homme le plus puissant du Liban a été "éliminé" par l'armée israélienne lors d'un raid dévastateur dans la banlieue sud de Beyrouth.

La mort du chef du Hezbollah est symbolique. En Israël, elle est vue comme une immense victoire sur le terrorisme. Hassan Nasrallah était responsable de plusieurs attentats contre des Israéliens. Le leader du mouvement appelait à la destruction d'Israël depuis plusieurs années. 

Cette élimination du leader du Hezbollah est peut-être un tournant. Elle devrait encore affaiblir le mouvement. Mais, selon un média israélien reconnu, le cousin de Hassan Nasrallah devrait prendre le relais à la tête de la milice.

Hassan Nasrallah n'est pas le seul à avoir été tué. Israël assure que la quasi-totalité des dirigeants du mouvement ont été éliminés ces derniers mois. Ces éliminations ciblées ont commencé cet été avec l'assassinat du numéro deux du Hezbollah, Fouad Chokr, à la fin du mois de juillet. Elles se sont poursuivies, ces dernières semaines, lors de frappes ciblées à Beyrouth. 

Sécurité renforcée en Israël ?

À la mi-journée, le porte-parole de l'armée a aussi souligné qu'il y avait "encore du chemin à faire". Le Hezbollah, qui dispose toujours de dizaines de milliers de missiles, constitue toujours une menace pour Israël. Les frappes de Tsahal se sont poursuivies ce samedi au Liban, jusqu'à Beyrouth.

La tension est clairement montée d'un cran en Israël. Les habitants craignent une riposte agressive du Hezbollah mais aussi de l'Iran. Dans le nord du pays, les roquettes pleuvent quasiment en continu depuis vendredi soir. Ces attaques ont été revendiquées par le Hezbollah. À Tel Aviv et dans tout le centre du pays, les sirènes ont récemment retenti. Un missile, tiré depuis le Yémen, a été intercepté. Et dans l'optique d'une riposte bien plus violente, dont le Hezbollah et les milices iraniennes sont capables, les consignes de sécurité ont été renforcées, même dans le centre du pays.

Des milliers d'habitants de Beyrouth à la rue

Un jeune homme, habitant le quartier de Dahieh, s'est confié le micro de RTL. "Les gens sentent le malheur, la douleur [...] le futur est incertain", explique-t-il. Hassan Nasrallah était un "demi-dieu" pour quelques personnes, poursuit cet habitant de la banlieue sud de Beyrouth. "Je souhaite la paix", assure le jeune homme. 

Le secteur est un champ de ruines. Il est toujours sous les bombes. Dans la soirée, une frappe a de nouveau touché le quartier sud de Beyrouth. Cette banlieue est sous un déluge de feu. La partie sud de la capitale est régulièrement enveloppée dans un épais nuage de fumée. Un pan du quartier a tout simplement été pulvérisé, des rues entières se sont transformées en montagnes de gravats. Le bilan est encore indéterminé mais il risque d'être très lourd. 

Ces bombardements ont mis des milliers de personnes à la rue. Après cette frappe massive, survenue vendredi, l'armée israélienne a indiqué à la population qu'elle procéderait à d'autres bombardements dans le même secteur. Dans la foulée, des milliers de Libanais ont été forcés de fuir et ont dormi n'importe où dans Beyrouth, à l'exception du secteur visé par Israël. Ces familles ne sont pas sûres de pouvoir rentrer chez elles un jour. 

À écouter également dans ce journal

Mort de Hassan Nasrallah - L'Iran a décrété cinq jours de deuil après la mort du chef du Hezbollah. "Cette effusion de sang entraînera la destruction d'Israël", a déclaré le pouvoir iranien ce samedi. 
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