Washington en est persuadé, la Russie s’est bel et bien immiscée dans des élections étrangères au cours des dix dernières années. Selon une estimation des renseignements américains rendue publique ce mardi, l’État russe est accusé d’avoir envoyé près de 300 millions de dollars à certains mouvements politiques et candidats étrangers dans plus de vingt pays depuis 2014. Un haut responsable américain a même assuré, sous couvert d’anonymat, que les États-Unis "considéraient qu'il s'agissait là d'estimations minimales et que ce n'était que la partie émergée de l'iceberg". Cette analyse avait été demandée par le gouvernement Biden à la suite de l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes.
Les renseignements américains n'ont pas précisé les nations concernées, mais ces suspicions d’ingérences pourraient donc toucher de nombreux pays du globe. Selon une source porche du dossier présente dans l’administration de Joe Biden, la Russie a par exemple dépensé près de 500.000 dollars pour soutenir un candidat lors des élections albanaises de 2017 et aurait aussi financé des partis ou candidats au Monténégro, en Bosnie, à Madagascar ou encore en Équateur. Ces informations devraient être bientôt partagées avec près de cent pays.
Ce n’est pas la première fois que la Russie est accusée d’ingérence par les services de renseignements américains. À la suite de l’élection de Donald Trump en 2016, des accusations similaires avaient été portées et ce dernier avait même admis les conclusions de ses services de renseignement.
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