Le 10 Downing Street a-t-il trop longtemps minimisé la menace russe ? C'est en tout cas ce qu'affirme un rapport parlementaire britannique publié mardi 21 juillet. Dans ce document très attendu, si elle ne livre pas de verdict précis sur d'éventuelles ingérences de Moscou dans la politique du Royaume-Uni, la commission sur le renseignement et la sécurité (ISC) ne manque pas d'étriller le manque de curiosité des autorités en la matière.
L'influence russe sur la politique au Royaume-Uni serait, selon elle, devenue "la nouvelle normalité", une situation "sérieusement sous-estimée" par les différents gouvernements. En ligne de mire notamment, la campagne du référendum sur le Brexit en 2016 ou celui sur l'indépendance de l'Ecosse de 2014.
"Il aurait dû y avoir une évaluation des ingérences russes dans le référendum. Il doit y en avoir une et les résultats de cette évaluation doivent être portés à la connaissance du public", a déclaré le député travailliste Kevan Jones en présentant le rapport. La commission souligne également que les gouvernements successifs ont accueilli "à bras ouverts" les oligarques russes et leur argent, leur permettant ainsi de prendre pied au Royaume-Uni.
La publication du rapport intervient dans un climat orageux entre Londres et Moscou. Jeudi dernier, le Royaume-Uni a ainsi mis en cause des "acteurs russes" dans des interférences pendant la campagne pour les législatives de décembre dernier. En cause, la diffusion sur internet de documents relatifs aux négociations entre Londres et Washington sur un futur accord commercial post-Brexit.
Londres a également accusé les services de renseignement russes d'être derrière des attaques informatiques destinées à s'emparer du fruit de recherches sur un vaccin contre le nouveau coronavirus. Selon l'organisme gouvernemental britannique chargé de la cybersécurité, un groupe de hackers russes s'en est pris à des organisations britanniques, canadiennes et américaines pour voler leurs recherches dans la mise au point d'un vaccin contre le SARS-CoV2. Le Kremlin a vivement démenti des "allégations sans fondement".
Les relations entre Londres et Moscou sont au plus bas depuis l'empoisonnement avec un agent neuro-toxique de l'ex-espion russe Sergei Skripal et sa fille Ioulia, qui avaient survécu, à Salisbury (sud-ouest) en mars 2018. La Russie avait démenti toute implication, mais l'affaire avait abouti à une vague d'expulsions croisées de diplomates entre Londres et ses alliés et Moscou.
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