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700 emplois supprimés après la liquidation judiciaire du groupe d'électroménager Brandt.
Crédit : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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Clap de fin pour Brandt... La justice a prononcé, ce jeudi 11 décembre, la liquidation du groupe centenaire d'électroménager, fleuron industriel français, en grande difficulté depuis son placement en redressement judiciaire, a annoncé le président de la région Centre-Val de Loire à l'AFP.
"C'est une terrible nouvelle, un choc et un coup très dur porté à l'industrie française", a réagi le président de la région François Bonneau, évoquant un "traumatisme" pour les quelque 700 emplois du groupe supprimés après cette décision du tribunal des affaires économiques (TAE) de Nanterre.
Face au risque, particulièrement redouté, d'une mise en liquidation, un projet de Scop (société coopérative et participative), soutenu par le groupe Revive, devait pourtant permettre de sauver au moins 370 emplois. Cette offre, présentée comme celle de la dernière chance, a reçu ces derniers jours un large soutien des pouvoirs publics et était soutenue par une majorité de salariés.
"On ne comprend pas, les soutiens étaient là, une mobilisation sans précédent avait été faite par les pouvoirs publics", a dit François Bonneau, qui avait estimé précédemment le total des engagements publics à "près de 20 millions d'euros". C'est un "traumatisme" à "la veille de Noël", a-t-il ajouté, précisant qu'il se rendrait aux côtés des salariés de l'usine située près d'Orléans dans la journée.
De son côté, le gouvernement a fait part de sa "profonde tristesse" après la liquidation judiciaire du groupe électroménager, "un fleuron français qui s'éteint", des mots signés du ministre de l'Économie et des Finances, Roland Lescure, et de son collègue en charge de l'Industrie, Sébastien Martin.
Rappelant avoir annoncé un soutien de l'État à hauteur de 5 millions d'euros et le soutien des collectivités, ils ont déploré que "malgré cela, les autres acteurs indispensables n'ont pas souhaité se positionner pour sauver Brandt", semblant désigner, sans les nommer, les banques. Le gouvernement avait ces derniers jours appelé les banques à "jouer le jeu", leur soutien étant indispensable pour convaincre le tribunal de la viabilité de l'unique projet de reprise déposé, sous forme de Scop, soutenu par le groupe Revive.
"C'est de la rage, de la colère, de l'incompréhension. On se sera battus jusqu'au bout", a abondé le secrétaire CGT Melkonyan Khachatur auprès de l'AFP, évoquant avec aperture "un beau cadeau de Noël".
Avec cette décision, le fabricant des produits Brandt disparaît, tout comme les trois autres marques françaises d'électroménager Vedette, Sauter et De Dietrich. Outre ses deux usines en France, en Centre-Val de Loire, Brandt possède un centre de service après-vente en région parisienne, à Saint-Ouen-L'Aumône (Val-d'Oise). Son siège social est situé à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).
Brandt, propriété depuis 2014 du groupe algérien Cevital, réalise 260 millions d'euros de chiffre d'affaires. L'entreprise subit notamment les conséquences des temps difficiles vécus par le secteur du gros électroménager, lié à la crise de l'immobilier. Ce secteur a subi l'an dernier un nouveau recul de ventes (-3,9%), après avoir déjà baissé en 2023.
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