"Les Algériens ont encore moins confiance qu'avant en Bouteflika", dit Duhamel
ÉDITO - Si Abdelaziz Bouteflika a annoncé ne pas briguer un nouveau mandat, le mystère sur l'organisation de la prochaine élection présidentielle ne fait pas retomber la colère des Algériens.

La France a salué la décision d'Abdelaziz Bouteflika de renoncer à se présenter pour la 5e fois à l'élection présidentielle. Paris souhaite une transition pacifique et démocratique. Dès qu'il s'agit de l'Algérie, la France marche sur des œufs et n'avance qu'à pas de loup, pour ne surtout pas donner le sentiment de précéder le mouvement, sous peine d'être accusé de l'organiser.
Il faut également dire que la situation actuelle est complexe. D'un côté, incontestablement les manifestants ont marqué des points spectaculaires. Les manifestations ont été très largement suivies dans l'ensemble du pays. Il y a eu des ralliements, très nombreux, d'organisations qu'on imaginait absolument pas oser fronder le pouvoir : que ce soit des syndicats, des organismes publics, les avocats, les magistrats.
Mais en sens inverse, il faut reconnaître que Bouteflika est toujours là, qu'il soit candidat ou pas, qu'aucune date n'a été fixée pour l'élection présidentielle, et qu'on est complètement en dehors du cadre constitutionnel. Au fond, ce que l'on peut dire à l'heure actuelle, c'est que les Algériens ont encore moins confiance qu'avant en Bouteflika, mais beaucoup plus confiance en eux-même.
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