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Le porte-avions Foch pourrait être coulé dans l’Atlantique

Vendu en 2000 au Brésil, le jumeau du "Clemenceau" va être torpillé ou sabordé.

Le porte-avions "Foch" au large des côtes brésiliennes
Le porte-avions "Foch" au large des côtes brésiliennes
Crédit : AFP
Angéline Da Costa

Après des années d'errance et de ballotements, l'historique porte-avions Foch pourrait être mis à la retraite de force. Ce colosse de 266 mètres de long a fait partie de la marine française durant 37 ans, avant d'être racheté par le Brésil en l'an 2000 puis renommé São Paulo à cette occasion. Suite à une adoption houleuse et un démantèlement avorté, cet ancien fleuron de l'armée tricolore pourrait être sabordé ou torpillé. 

En cause, la dégradation et la vétusté de la coque du navire. Remplie de déchets toxiques, d'amiante et de peintures, elle l'empêche d'être accueillie dans d'autres pays. À l'été 2022, il avait pourtant entamé un long périple vers la Turquie, qui l'avait racheté pour utiliser sa ferraille dans le chantier naval du Sok Denizcilik, avant d'être refoulé aux portes du détroit de Gibraltar. 

Depuis, il erre dans l'Atlantique à 315 kilomètres des côtes de son propriétaire et menace de sombrer au fond de l'océan. Comme la Turquie, le Brésil refuse de l'accoster au vu de son état de dégradation et du "risque élevé" que le navire représente pour l'environnement, selon l'AFP. 

Un "crime environnemental majeur" ?

Les associations de défense de l'environnement craignent que la marine brésilienne ne "s'apprête maintenant à perpétrer un crime environnemental majeur en mer", comme le dénonce Jim Puckett, directeur du Basel Action Network, qui lutte contre l'exportation de déchets toxiques.

 Les 30.000 tonnes de détritus nocifs sont une source de danger qui inquiète les spécialistes environnementaux. Ces derniers ont intimé le nouveau président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, "d'intervenir immédiatement et de donner l'ordre de ramener le São Paulo à Rio de Janeiro", comme le demande l'organisation Shipbreaking Platform. 


La saga de l'ancien fleuron de la marine qui a notamment participé aux opérations aériennes de l'OTAN en Yougoslavie au printemps 1999, lors de la crise du Kosovo, rappelle celle de son navire-jumeau, le Clemenceau. Celui-ci a été déconstruit en 2010 en Grande-Bretagne après avoir été interdit en Inde suite à une vive polémique autour de la présence d'amiante à son bord. 

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