L'ancien président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, a choisi une méthode insolite pour éviter de comparaître. Ce vendredi 1er août, les procureurs ont rapporté qu'il s'est allongé sur le sol de sa cellule, vêtu uniquement d'un caleçon, pour refuser de se présenter à une audition. Il avait tenté, en décembre 2024, d'imposer sa loi martiale.
Un tribunal sud-coréen avait émis la veille un nouveau mandat d'arrêt contre M. Yoon, permettant aux procureurs de le faire comparaître de force pour l'interroger. Cependant, les procureurs ont affirmé vendredi 1 août qu'ils étaient "dans l'impossibilité de le faire en raison de son refus catégorique".
"Le suspect a refusé d'être arrêté en se couchant sur le sol sans porter les vêtements fournis par la prison", a déclaré le procureur Oh Jeong-hee aux journalistes. Le magistrat a ajouté que "le recours à la force physique" a été évité et que "l'exécution du mandat a été temporairement suspendue". Les procureurs ont déclaré que M. Yoon portait "un haut sans manches et un caleçon fourni par la prison".
L'avocate de M. Yoon, Yoo Jeong-hwa, a estimé auprès de l'AFP que le procureur avait imposé "une humiliation personnelle" à l'ex-président. "Quel type d'institution juridique dans un pays civilisé donne un rapport en temps réel et des commentaires aux journalistes sur les vêtements d'un détenu, surtout dans une cellule exiguë où la température atteint près de 40 °C ?", s'est-elle insurgée.
Le ministre sud-coréen de la Justice a déclaré lors d'une audition parlementaire qu'il était "franchement embarrassant pour un ancien président de se comporter de cette façon".
"Il portait un haut à manches courtes et un pantalon, mais il aurait enlevé son uniforme de prisonnier lorsque l'équipe de procureurs a tenté d'exécuter le mandat d'arrêt, pour le remettre immédiatement après leur départ", a déclaré Jung Sung-ho. "Nous veillerons à ce qu'il soit traité avec la dignité appropriée, sans soulever le moindre soupçon de traitement de faveur compte tenu de sa fonction passée", a-t-il ajouté.
Le 3 décembre 2024, M. Yoon a plongé la Corée du Sud dans une crise politique en tentant de renverser le pouvoir civil. Il a alors envoyé des soldats armés au Parlement pour empêcher les élus de voter contre sa déclaration de loi martiale.
Généralement déclarée en état de crise, la loi martiale est un dispositif qui permet de transférer les pouvoirs à l'autorité militaire. Les droits peuvent être restreints dans le but de maintenir l'ordre public, par exemple avec l'instauration d'un couvre-feu, la restriction de la liberté de la presse et l'interdiction de rassemblements publics.
Il est devenu le premier chef d'État en exercice à être arrêté dans l'histoire de la Corée du Sud. Il a finalement été remis en liberté pour vice de procédure après un séjour en détention de janvier à mars. M. Yoon a ensuite été destitué en avril.
Le 10 juillet, il a été de nouveau placé en détention, avant d'être inculpé pour abus de pouvoir la semaine suivante.
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