Les actualités de 5h - L'Italie porte un coup dur au projet du TGV Lyon-Turin
L'Italie n'a pas pas besoin d'une liaison transalpine, selon le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte. La France rappelle son attachement aux engagements.

Le TGV Lyon-Turin verra-t-il le jour ? Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a porté un coup dur jeudi 7 mars au projet en jugeant qu'il s'agissait d'une infrastructure dont l'Italie n'avait pas réellement besoin et appelant à sa révision.
"J'ai exprimé de forts doutes et ma perplexité sur l'opportunité de cet ouvrage. Je ne suis vraiment pas convaincu qu'il s'agisse d'un projet dont l'Italie a besoin", a déclaré Giuseppe Conte lors d'une conférence de presse.
La France a réagi dans la soirée, par la voix de la ministre des Transports Elisabeth Borne, qui a déclaré que France était pour sa part "convaincue de la pertinence de ce projet majeur pour les échanges entre (les) deux pays et pour l'Europe".
"La France réaffirme son attachement au respect des engagements pris et des délais de réalisation", a ajouté la ministre dans un communiqué, en rappelant que le projet Lyon-Turin faisait l'objet "d'un traité bilatéral ratifié en 2017" et bénéficiait d'un financement européen à hauteur de 40%.
Le gouvernement italien divisé
Constatant l'incapacité de son gouvernement à trouver un compromis sur un sujet où les deux forces politiques de la majorité sont aux antipodes, Giuseppe Conte a demandé à la France et à l'Union européenne de rediscuter ce projet.
Cette liaison ferroviaire entre Lyon et Turin alimente depuis des mois les polémiques au sein de la majorité formée par la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini, favorable à cette ligne à grande vitesse (LGV), et le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) de Luigi Di Maio, farouchement opposé au projet qu'il considère comme un gaspillage d'argent public.
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