Deux navires de la Royal Navy envoyés, deux patrouilleurs français déployés et des cinquantaines de bateaux de pêcheurs qui manifestent. En ce début du mois de mai, les Îles Anglo-Normandes sont le théâtre d'une querelle mêlant les pêcheurs et gouvernements britanniques et français.
En cause : le refus, de la part des Français, des exigences britanniques pour obtenir une autorisation de pêcher dans les eaux de Jersey. Le vendredi 30 avril, le Royaume-Uni publiait une liste de 41 navires autorisés à circuler dans la zone, ainsi que des conditions à respecter, concernant principalement les endroits où les bateaux peuvent se rendre et le temps maximal autorisé en eau.
Des conditions décidées unilatéralement, ce qui a poussé la France à estimer, le 3 mai, que ces exigences étaient "nulles et non avenues". Une porte-parole de la Commission européenne, Vivian Loonela, a par ailleurs affirmé que "toute condition" quant aux accords de pêche post-Brexit devait être notifiée par avance et ne pouvait être "discriminatoire" envers les pêcheurs européens.
Remontés, des représentants de pêcheurs ont appelé le gouvernement français à répondre aux agissements britanniques. "Il est évident qu'il va y avoir des réponses à l'agression dont nous sommes victimes par les autorités de Jersey par rapport aux autorisations de pêche. On espère que l'État prendra des mesures de représailles", a estimé Dimitri Rogoff, président du comité régional des pêches de Normandie. Celui-ci évoquait par exemple une interdiction pour les pêcheurs de Jersey de débarquer à Granville.
Devant l'Assemblée nationale, la ministre de la Mer, Annick Girardin, est allée jusqu'à évoquer des "mesures de rétorsions", faisant allusion au "transport d'électricité par câble sous-marin". Comme le rapporte le média britannique Express, plus de 95% de l’électricité à Jersey est d'origine française. Don Thompson, dirigeant de l'association des pêcheurs de Jersey, a jugé que cette menace se rapprochait d'un "acte de guerre", rapporte The Guardian.
Une cinquantaine de pêcheurs français sont rassemblés ce jeudi 6 mai pour bloquer le port de Saint-Hélier, capitale de Jersey. Deux patrouilleurs français et deux navires de la Royal Navy surveillent la situation. Le ministre des Affaires Étrangères de Jersey, Ian Gorst, a jugé "disproportionnée" les menaces françaises mais assurait que le Royaume-Uni ne rentrait "absolument pas en guerre" avec la France lors d'un entretien avec TalkRadio.
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