Israël veut "accentuer la pression militaire" dans la bande de Gaza, déjà à l'agonie

La perspective d'un cessez-le-feu semble de plus en plus lointaine. Après un véto américain sur une résolution portant sur la question à l'ONU ce vendredi 8 décembre, Israël s'est dit ce samedi "déterminé à accentuer la pression" militaire dans la bande de Gaza, où le bilan des victimes n'a de cesse de s'alourdir.

L'enclave palestinienne a subi ce samedi des dizaines de frappes aériennes dans les zones de Khan Younes et de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, dont l'une près de tentes de déplacés dans le secteur d'Al Mawasi, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.

Des combats de rue acharnés ont également eu lieu samedi entre l'armée israélienne et des membres de la branche armée du Hamas à Khan Younès, dans la ville de Gaza ou encore à Jabaliya, dans le nord. 

Catastrophe humanitaire

Plusieurs ONG parlent d'une situation humanitaire catastrophique sur place. Des maladies se propagent en raison de la surpopulation et des mauvaises conditions sanitaires dans les abris de l'agence de l'ONU dédiée aux réfugiés palestiniens (UNRWA) dans le sud du territoire.

Une grande partie des 1,9 million de Gazaouis qui ont fui les combats et les bombes se retrouvent acculés à Rafah, à la frontière égyptienne, transformé en vaste camp de réfugiés et où les bombardements sont intenses. Les distributions d'aide humanitaire restent très limitées et largement insuffisantes.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque du 7 octobre dernier, plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées dans le territoire palestinien, où 85% de la population a été déplacée, selon l'ONU. Le dernier bilan, communiqué par le ministère de la Santé du Hamas, fait état de 17.700 Palestiniens tués par les bombardements israéliens, en majorité des femmes et des enfants.