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Iran : "Quand on fait de tels films, on sait qu'il y a un prix à payer", le retour risqué de Jafar Panahi après Cannes

Le cinéaste iranien Jafar Panahi, récemment primé à Cannes, rentre à Téhéran après avoir défié le régime avec son film "Un Simple Accident", ayant remporté la Palme d'or.

Jafar Panahi avec sa Palme d'or, le 24 mai 2025 au festival de Cannes
Crédit : Tristan Fewings / Getty Images via AFP
Palme d'or, menaces d'État : le retour à haut risque de Jafar Panahi en Iran
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William Galibert - édité par Axel Juin
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Le cinéaste iranien Jafar Panahi, ayant remporté la Palme d'Or à Cannes, est rentré le 26 mai chez lui à Téhéran alors qu'il est l'une des bêtes noires du régime au pouvoir. Son dernier film, Un Simple Accident est un crachat au visage du régime iranien.

Jafar Panahi n'a pas fui, il a regardé ceux qui dirigent son pays droit dans les yeux et il est monté dans un avion sans garantie d'en redescendre libre. Pour le moment, il n'y a pas d'arrestations ou d'interrogatoires en vue. Quand il a mis les pieds à l'aéroport, il a même été acclamé en descendant l'escalier jusqu'au tapis où l'on récupère ses bagages. 

Ils étaient à peine une dizaine à l'attendre, mais avec des colliers de fleurs, sans voiles pour couvrir les cheveux des femmes, et un cri de ralliement bien distinctif : "Femme, vie, liberté".

La crainte de répercussions des autorités iraniennes

Ces dix personnes valaient sûrement autant que l'ovation en smoking et robe de soirée à Cannes. Mais tout ça ne veut pas dire, bien sûr, que Jafar Panahi en a terminé avec le régime iranien, ou plutôt que le régime iranien en a terminé avec le cinéaste.

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Le réalisateur, juste avant de quitter la France, a déclaré que "quand on fait de tels films, on sait qu'il y a un prix à payer, ça peut être la prison ou mille autres choses".

Pour le cinéaste, le régime iranien "est une coquille vide, il a encore l'argent et les armes, il tient mais n'ose pas affronter le peuple".

Jafar Panahi ne bluffe pas. Il connaît la prison iranienne et les interrogatoires avec les yeux bandés. Il y a passé sept mois enfermé, sans raison et sans jugement.

Aujourd'hui, sa célébrité est peut-être un bouclier de protection. Par contre, ceux qui pourraient payer, ce sont ses actrices qui jouent sans voile ou ses techniciens, dont tous les noms apparaissent au générique.

Alors qu'en théorie personne n'avait eu accès à son film, celui-ci ayant été tourné clandestinement, des extraits ont circulé sur les réseaux iraniens. Le régime observe tout. Le générique est terminé, mais les coups, les menaces, les interrogatoires, vont continuer et ce n'est pas du cinéma.

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