Samedi 8 avril et pendant trois jours, la Chine a organisé un vaste exercice militaire autour de Taïwan : 12 navires de guerre engagés et 91 avions. Pékin considère cette île comme l'une de ses provinces et vise une réunification. Ces manœuvres militaires ont débuté après la visite d'État de la présidente taïwanaise aux États-Unis.
"Pékin a attendu le départ d'Emmanuel Macron de sa zone aérienne pour aussitôt lancer trois jours de manœuvres militaires absolument spectaculaires. À chaque fois, il s'agit de montrer ses muscles et aussi de raviver le nationalisme chinois", décrit Christine Ockrent, auteure du livre L'Empereur et les milliardaires rouges, invitée sur RTL. "À chaque fois que quelqu'un l'estime nécessaire, l'armée nationale populaire lance des manœuvres sur cette île. Il faut voir ça comme une habitude chinoise, à chaque fois de plus en plus menaçante, pour affirmer ses prérogatives dans la zone", poursuit-elle.
Selon Christine Ockrent, la Chine n'a toutefois aucun intérêt à lancer une offensive sur l'île. "Tout cela est fait pour installer un climat de tension extrême et évidemment faire peur aux habitants de Taïwan, qui serrent des dents et s'efforcent de s'organiser", explique-t-elle. "La plupart des experts estiment que Pékin n'aurait aucun intérêt à un conflit dans l'immédiat. Quand vous comparez les forces militaires des États-Unis et la Chine, la Chine est beaucoup moins puissante".