INVITÉ RTL - Coup d'état au Niger : "L'opération militaire est imminente", selon un spécialiste

L'ultimatum imposé par la CDAO a expiré ce lundi 7 août. Retardée par le veto du Sénat du Nigéria, une opération militaire peut toutefois être lancée à tout moment indique Seidik Abba, président du centre international de réflexions et d'études sur le Sahel.

Au Niger, les généraux putschistes n'ont pas respecté l'ultimatum donné par la CEDEAO.

Crédit : AFP

COUP D'ÉTAT AU NIGER - Seidik ABBA, président du centre international de réflexions et d'études sur le Sahel est l'invité d'Antoine Cavaillé-Roux

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Les généraux putschistes qui ont pris le pouvoir le 26 juillet dernier au Niger n'ont montré aucune volonté de céder leur place, bien au contraire. Lundi 7 août, le pays a fermé son espace aérien face à la menace d'une intervention militaire qui se précise.

"Elle peut commencer à tout moment. Dès que l'ultimatum a expiré, l'opération militaire peut être engagée", explique Seidik Abba, président du centre international de réflexions et d'études sur le Sahel. "Je crois cependant que les chefs militaires attendent une opportunité pour la lancer." Le spécialiste rappelle que le scénario initial prévoyait le début de la réponse militaire dès la fin de l'ultimatum. Toutefois, cela a été ralenti par le vote défavorable du Sénat du Nigéria.

"C'est le Nigéria qui devait être le fer de lance de la CDAO, cette dernière devant intervenir au Niger", poursuit Seidik Abba. "Mais lors d'un sommet des pays membres de la CDAO, la décision d'engager une opération a été prise et il n'y a pas eu d'opposition. Ce sont donc les aspects tactiques et stratégiques qui sont en cours d'élaboration."

Une opération risquée ?

"Aujourd'hui l'objectif premier de la CDAO est que l'ordre constitutionnel normal soit rétabli et le retour du président Mohamed Bazoum", analyse le spécialiste du Sahel. Selon lui, l'idée d'une opération militaire n'est pas forcément la solution la plus populaire.

"Cela pourrait créer les conditions d'un chaos social et d'une instabilité dans le pays", ajoute Seidik Abba, pour expliquer cette hésitation de la part des États voisins. C'est tout ça qu'il faut intégrer, afin de sortir le Niger de la crise la plus grave que le pays ait connu depuis son indépendance en 1960."

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