Une semaine après le coup d'état et le départ forcé du président nigérien Mohamed Bazoum, les tensions se cristallisent dans le pays d'Afrique de l'Ouest. La France et l'Europe craignent une escalade, rapatriant leurs ressortissants et protégeant le personnel de leurs ambassades.
Pourtant, le général Abdourahamane Tiani, qui a pris le pouvoir à Niamey à la tête de militaires putschistes, a estimé mercredi que les Français "n'ont aucune raison objective de quitter le Niger", au moment où plusieurs centaines d'entre eux sont évacués par avion à Paris.
Les ressortissants français "n'ont jamais été l'objet de la moindre menace", a ajouté le général Tiani dans un discours télévisé à la veille de la fête de l'indépendance du pays, ex-colonie française.
Il a également dénoncé "l'usage de la force militaire" lors de la manifestation dimanche à Niamey devant l'ambassade de France où des gaz lacrymogène et "des armes", selon les militaires nigériens, ont été utilisés pour disperser la foule. Paris avait démenti l'utilisation de "moyen létal".
À en croire Abdel-Fatau Musah, commissaire chargé des affaires politiques et de la sécurité de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), le recours à la force pour mettre fin à la crise reste la dernière option.
"L'option militaire est la toute dernière option sur la table, le dernier recours, mais nous devons nous préparer à cette éventualité", a estimé le représentant mercredi 2 août, à l'ouverture d'une réunion des chefs d'état-major ouest-africains à Abuja, au Nigeria, qui doit s'achever vendredi. Soit deux jours avant l'expiration dimanche d'un ultimatum de la Cédéao exigeant un retour à l'ordre antérieur, rappelle l'AFP.
La Cédéao, présidée par le président nigérian Bola Tinubu, a imposé de lourdes sanctions à Niamey, la capitale du Niger. Elle a donné jusqu'à dimanche aux putschistes pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions, sous peine d'utiliser "la force".
De son côté, le général Abdourahamane Tiani a également déclaré "rejette(r) en bloc les sanctions" et "refuse(r) de céder à toute menace", dans son discours télévisé.
Dans la journée de mercredi, plusieurs avions ont procédé à des évacuations vers Paris et Rome. De son côté, Washington a ordonné l'évacuation de son personnel non essentiel à l'ambassade de Niamey.
Une délégation de la Cédéao, conduite par le Nigérian Abdulsalami Abubakar, se trouve actuellement à Niamey pour "négocier" avec les putschistes, a indiqué l'un des responsables de l'organisation.
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