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Harley-Davidson choisit les chemins de traverse pour contourner les taxes européennes

ÉDITO - Les hostilités commerciales déclenchées par Donald Trump commencent à produire leurs premiers effets. Les industriels américains, menacés par des taxes à l’importation, délocalisent.

Une concession Harley-Davidson à New York (Illustration)

Crédit : AFP / Drew Angerer

Loïc Farge

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Ce n'est pas encore la ruée, mais le bal des délocalisations (au moins partielles) est définitivement lancé. Les premiers "vroom" viennent, poignée dans le coin, de chez Harley-Davidson. L'emblématique constructeur de belles motos américaines va délocaliser une partie de ses fabrications hors des États-Unis pour contourner taxes européennes qui compensent en partie les nouveaux droits de douane que nous inflige le président américain.

C'est la conséquence directe de l'inculture cinématographique de Donald Trump. S'il avait été suffisamment au cinéma, il aurait découvert deux grandes vérités toute simples. Un : le gag de l'arroseur arrosé est aussi une constante en matière d'échanges commerciaux. Deux : les entreprises américaines prospèrent aussi grâce à l'argent de leurs clients étrangers.

Autant les motos Harley-Davidson sont rutilantes, autant les finances du constructeur beaucoup moins. Une hausse de 6 à 31% des droits d'importation, c'est un choc immédiat sur le carnet de commande, et un coup dur pour le très stratégique réseau des concessionnaires.

L'Europe, second marché de Harley-Davidson

Harley-Davidson ne peut pas se permettre d'augmenter de 2.200 dollars par machine ses prix, déjà très élevés, alors que ses ventes stagnent et que la concurrence des BMW, Triumph et autre Enfield est de plus en plus pesante en Europe. Le Vieux continent, avec 44.000 motos par an, est son deuxième plus gros marché après les États-Unis.

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Dans un schéma où il serait suicidaire d'augmenter ses tarifs, les options sont limitées. Harley-Davidson les explore toutes : réduire la toile en Amérique en fermant une usine à Kansas City et délocaliser les volumes exportés vers des zones de production abritées des sanctions douanières.

Des Harley-Davidson fabriquées en Europe ? Ce n'est pas le plan. Mais les dirigeant du constructeur, qui en ont sous le casque, disposent d'infrastructures industrielles en Inde, en Thaïlande et au Brésil.

Ces infrastructures pourront lui permettre d'éviter les surtaxes douanières aux importations du "made in USA" en Europe. Et ainsi de fêter son 115e anniversaire sans trop de larmes. Une manifestation qui aura d'ailleurs lieu à Prague. Loin du Wisconsin, ces terres acquises à Donald Trump. Tout un symbole.

Les plus

- Conséquence du conflit commercial américano-européen : la Bourse de Paris, comme partout sur le continent, a clôturé en forte baisse lundi.

- La Chine met un terme à un embargo de dix-sept ans sur le bœuf français. Une bonne nouvelle pour la filière.

La note du jour

05/20 à la situation de monopole de nos constructeurs automobiles en matières de pièces détachées. Les pièces ont augmenté de 13% hors inflation entre 2000 et 2010, alors qu'elles baissent partout ailleurs en Europe.

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