Le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi 21 novembre que le conflit en Ukraine avait pris une dimension de guerre "mondiale", avertissant qu’il pourrait frapper les pays occidentaux. Ces menaces interviennent après une journée marquée par le tir d’un missile balistique de portée intermédiaire, conçu pour porter une ogive nucléaire, sur le territoire ukrainien.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé cet acte comme celui d’un "voisin fou" transformant l’Ukraine en "terrain d’essai". Appelant la communauté internationale à "réagir", il y voit une preuve de l’absence de volonté de paix de Moscou. De leur côté, les États-Unis ont accusé la Russie de provoquer une escalade, tout en affirmant ne pas modifier leur doctrine nucléaire malgré le "discours irresponsable" de Poutine.
Le missile, baptisé "Orechnik", a été tiré dans sa "configuration dénucléarisée" et a visé un site militaro-industriel ukrainien, selon Poutine. Cette première utilisation d’un missile balistique hypersonique dans le conflit a été qualifiée de "développement inquiétant" par l’ONU. L’OTAN, tout en dénonçant une tentative de "terroriser" la population civile et d'intimider les soutiens de Kiev, a réaffirmé que cet acte "ne changera pas le cours du conflit".
La Russie a justifié cette attaque comme une riposte aux frappes ukrainiennes en territoire russe réalisées avec des missiles occidentaux. Moscou accuse en particulier Washington d’avoir autorisé l’usage des missiles ATACMS et Storm Shadow contre des installations russes, marquant une nouvelle étape dans les tensions. Pour Poutine, ces actions donnent au conflit un "caractère mondial", légitimant, selon lui, des représailles contre les infrastructures militaires des pays soutenant l'Ukraine.
En parallèle, Moscou a accru ses mises en garde nucléaires. Sa nouvelle doctrine officielle permet désormais l’usage de l’arme nucléaire en cas d’attaque massive menée par un pays non nucléaire soutenu par une puissance nucléaire. Ce changement inquiète les Occidentaux, qui y voient une menace directe liée au soutien à Kiev.
L’intensification des combats s’accompagne d’une recrudescence des frappes en Ukraine. À Kryvyï Rig, 26 personnes ont été blessées, tandis que deux autres l’ont été à Dnipro, où l’impact du missile balistique n’est pas encore totalement évalué. À l’est, l’armée russe continue de progresser, revendiquant la prise d’une localité près de Kourakhové.
Moscou fait face à des accusations de déployer des milliers de soldats nord-coréens en soutien à ses forces. Cette implication, dénoncée par la France, a contribué à convaincre Washington d’autoriser les frappes ukrainiennes en territoire russe.
Alors que le conflit entre dans sa troisième année, les tensions entre Moscou et les Occidentaux atteignent un point critique, à l’approche d’un possible retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, perçu comme un tournant potentiel dans la gestion de la crise.
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