Guerre en Ukraine : pourquoi les États-Unis menacent de quitter les négociations pour la paix

"Si un accord n'est pas trouvé prochainement, nous quitterons la partie", a informé le secrétaire d'État américain Marcos Rubio, ce vendredi 18 avril dans la matinée. Une déclaration sous forme de menace et au timing ô combien étonnant.

La veille, les discussions avec les différents dirigeants européens semblaient avoir porté leurs fruits. Avec cette nouvelle déclaration du camp américain, pour mettre la pression sur la Russie, cela paraît alors raté. Mais personne n'est dupe. Donald Trump l'a toujours signalé : il a un agenda nationaliste. Le président américain veut la fin de la guerre et vite rétablir une relation commerciale avec la Russie.

Les propos du chef de la diplomatie américaine, vendredi 18 avril, à l'aéroport du Bourget ne laissent aucun doute : "La guerre en Ukraine est une chose terrible, mais ce n'est pas notre guerre. Nous n'avons pas commencé", partage Marco Rubio. Il ajoute son soutien pour le pays envahi : "Les États-Unis sont aux côtés de l'Ukraine depuis trois ans et nous voulons que ça se termine. Nous devons donc déterminer très rapidement, et je parle de quelques jours. Si cet accord est réalisable en quelques semaines, si cela le cas, nous sommes prêts. Sinon, nous devons nous concentrer sur d'autres priorités."

Les Européens, Français et Britanniques en tête, gardent ainsi un contact permanent avec les Américains en leur proposant des solutions. Des plans de paix, de cessez-le-feu ou des pourparlers pour que Washington reste leur allié. La réunion d'hier à Paris a été positive selon les États-Unis. Avant de quitter la France, Marco Rubio a informé la Russie des pourparlers demandant à Moscou de s'engager comme les Ukrainiens dans un accord.