Alors que l'Europe a été clairement écartée de la table des négociations depuis janvier et le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la France tente de regagner sa place dans le jeu des négociations pour stopper la guerre en Ukraine. Puisque Kiev reproche à Washington d'embrasser les éléments de langage russe, Paris a préféré défendre une ligne de fermeté face à Moscou.
"Rien sur l'Ukraine sans les Ukrainiens et les Européens". C'est le mantra de la diplomatie française qui s'est enfin concrétisé jeudi à l'Élysée. Kiev, Paris, Berlin et Londres craignaient un deal entre les Russes et les Américains sans avoir leur mot à dire. Cette peur s'éloigne aujourd'hui avec des Américains à l'écoute. Un "processus positif", soulignent les diplomates.
Les Américains sont enfin prêts à discuter des garanties de sécurité européenne, une force de maintien de la paix, une surveillance du ciel ukrainien pendant un cessez-le-feu, le temps de négocier une paix solide au profit de Kiev.
"On dit aux Américains qu'il faut prendre les Russes au mot", souligne l'Élysée : "Si Vladimir Poutine veut la paix, il doit signer". Une seconde réunion de travail est prévue la semaine prochaine à Londres, dans le même format, avec les USA, l'Europe et l'Ukraine. Cerise sur le gâteau : Donald Trump a même envoyé un signe positif, jeudi soir, depuis la Maison Blanche. Le président américain reconnaît enfin que Volodymyr Zelensky n'est pas responsable de la guerre en Ukraine.
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