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Guerre en Ukraine : pourquoi les attaques de Trump renforcent l'image de Zelensky dans son pays

Volodymyr Zelensky, ciblé par de violentes critiques de Donald Trump, faisant craindre une rupture américano-ukrainienne, bénéficie d'un important soutien de la population.

Donald Trump et Volodymyr Zelensky
Crédit : AFP
Stéphane Siohan & Bénédicte Tassart - édité par Damien Renoulet
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La tension est fortement montée depuis la conversation surprise entre Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine la semaine dernière. Cette tension s'est transformée en crise après la rencontre des délégations russes et américaines en Arabie saoudite cette semaine, le président américain bombardant Volodymyr Zelensky d'anathèmes.

"Dictateur sans élections, Zelensky devrait se dépêcher ou il ne va pas lui rester de pays", a-t-il déclaré sur sa plateforme Truth Social. "J'adore l'Ukraine, mais Zelensky a fait un boulot épouvantable", a-t-il encore dit. Estimant que "le temps des élections est venu".

"Cela fait longtemps qu'il n'y a pas eu d'élection (...) Nous nous en sortons très bien avec la Russie, nous allons faire quelque chose qu'il n'a pas pu faire", a-t-il poursuivi. Assurant pouvoir conclure "un accord avec la Russie pour arrêter le massacre de millions de personnes supplémentaires".

"Une attaque majeure contre nos institutions"

À Kiev, les habitants interrogés par RTL sont partagés entre colère et effarement. Dans ce café de la banlieue est, la stupéfaction règne. Sur les téléphones, tout le monde découvre les attaques de Donald Trump contre Volodymyr Zelensky

Au comptoir, Oleksandr n'en croit pas ses yeux. "J'ai été un peu surpris. Honnêtement, je ne m'attendais à rien de Trump. Et quand j'entends de telles déclarations, je ne ressens aucune émotion quand il dit qu'il veut mettre fin à la guerre", a expliqué le patron de ce café. Pour lui, le président américain "est en train de préparer quelque chose avec les Russes". Supposant "qu'il veut appeler ça une paix par la force, mais je ne crois pas que cela affectera la situation de manière significative".

Aliona, résidente dans le quartier, va beaucoup plus loin. Cette cadre commerciale a parlé d'une déclaration de guerre de Trump, rallié à la position russe. "On voit quelqu'un qui inverse tout, qui traite les victimes de bourreaux. Cela n'a rien à voir avec la question du président. Je n'ai pas voté pour Zelenski."

Il s'agit plutôt "d'une attaque majeure contre nos institutions. Nous avons la loi martiale, c'est impossible d'organiser normalement des élections. Les Américains nous poussent à briser notre fonctionnement démocratique. J'ai l'impression qu'on vit des heures historiques et je ne sais pas comment cela va se terminer".

Nous devons apprendre à vivre comme si les États-Unis avaient disparu. C'est la seule manière pour nous de survivre à cette guerre.

Serhiy Prytula, star de la télévision nationale ukrainienne

Face aux attaques américaines, les Ukrainiens sont encore plus à serrer les rangs autour de leur président. Ils sont 57% à faire confiance à son action. 

Pour Lesia Vasylenko, députée de l'opposition au parlement ukrainien, les propos de Trump sont inacceptables. "Zelensky est le président d'une démocratie libre qui se bat pour sa survie", a-t-elle indiqué. 

De son côté, Serhiy Prytula, star de la télévision nationale aux positions pro-américaines jusqu'à aujourd'hui, a appelé à la mobilisation et à un réveil de l'Europe. "Nous devons apprendre à vivre comme si les États-Unis avaient disparu. C'est la seule manière pour nous de survivre à cette guerre."

"Si les États-Unis veulent rétablir des relations avec les tueurs, les violeurs et les meurtriers russes, c'est leur choix. Mais notre choix à nous, Ukrainiens, c'est de survivre et de nous battre pour la démocratie", a-t-il poursuivi. Et de conclure : "Nous faisons partie de l'Europe libre et nous espérons que l'Europe va prendre plus de responsabilités dans l'affaire ukrainienne. Rien ne change pour nous. Mais le reste du monde a deux possibilités : se joindre à nous ou être spectateur."

L'ensemble de la Commission européenne effectuera justement un voyage à Kiev lundi 24 février à l'occasion des trois ans de la guerre, accompagnée de quelques chefs d'État et de gouvernement, dont le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sanchez. "L'Ukraine est une démocratie, la Russie de Poutine non", a déclaré un porte-parole de l'Union européenne, interrogé ce jeudi.

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