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Guerre en Ukraine : "Les signaux envoyés par la Russie sont tout simplement indécents", dénonce Volodymyr Zelensky

Le président Volodymyr Zelensky a accusé jeudi 21 août son homologue russe Vladimir Poutine. D'après le président ukrainien, il chercherait à "se soustraire" à une rencontre destinée à trouver une issue à la guerre provoquée par l'invasion russe.

Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Friedrich Merz à Berlin, en Allemagne, le 28 mai 2025.

Crédit : Emmanuele Contini / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Lilly San Juan Paoli & AFP

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Face à une escalade des tensions et des attaques record, Volodymyr Zelensky accuse Vladimir Poutine de fuir les négociations de paix, tandis que Donald Trump tente de jouer les médiateurs pour une rencontre historique entre les deux dirigeants.

D'après Volodymir Zelensky, son homologue russe chercherait à "se soustraire" d'une réunion avec lui. L'objectif serait de trouver une issue au conflit qui dure depuis trois ans. 

"À l'heure actuelle, les signaux envoyés par la Russie sont tout simplement indécents", a partagé le président Ukrainien sur les réseaux sociaux jeudi 21 août. D'après lui, les Russes "poursuivent leurs attaques massives contre l'Ukraine et leurs assauts féroces le long de la ligne de front". Emmanuel Macron a dénoncé "une absence de volonté" de la Russie de mettre fin à la guerre. 


La Russie a lancé dans la nuit de mercredi à jeudi une attaque massive sur l'Ukraine en utilisant 574 drones et 40 missiles. Selon l'armée de l'air ukrainienne, il s'agit d'un nombre record depuis la mi-juillet.

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Deux personnes sont décédées à Kherson et à Lviv, dans l'ouest du pays. Les frappes ont également détruit une entreprise américaine dans la ville de Moukatchevo, dans l'ouest de l'Ukraine, a précisé Volodymir Zelensly. Cette dernière a fait 23 blessés, selon un nouveau bilan des autorités locales.

"Les Russes savaient exactement où ils avaient lancé les missiles. Nous croyons qu'il s'agissait d'une frappe délibérée spécifiquement sur une propriété appartenant à des Américains", a noté le président ukrainien. 

Un dénouement dans deux semaines ?

Très satisfait de sa rencontre avec Vladimir Poutine le 15 août, Donald Trump a reconnu jeudi qu'il n'en saurait davantage sur les chances de paix que "dans les deux prochaines semaines". "Après cela, nous devrons peut-être adopter une approche différente", a-t-il estimé sans plus de détail.

Après avoir rencontré le président russe en Alaska puis Zelensky lundi 18 août à la Maison-Blanche, Donald Trump avait dit préparer une rencontre entre les dirigeants russe et ukrainien. Pour l'instant, la participation des belligérants semble encore loin d'être acquise. Si Vladimir Poutine semble avoir accepté le principe de cette rencontre, qu'il refusait jusque-là, ni date ni lieu n'ont été annoncés. Par ailleurs, Moscou a souligné mercredi qu'une telle rencontre devait être "préparée avec le plus grand soin".

Volodymyr Zelensky, de son côté, a déclaré devant un groupe de médias vouloir comprendre "l'architecture des garanties de sécurité d'ici sept à dix jours". Le dirigeant ukrainien souhaite ensuite avoir une "réunion bilatérale dans une semaine ou deux". Il s'agirait de la première rencontre avec son homologue russe depuis 2019. 

La recherche d'un lieu neutre paraît importante pour le président ukrainien. Il a proposé la Suisse, l'Autriche ou la Turquie pour une éventuelle rencontre.  Il a en revanche écarté la Hongrie, jugée trop proche du Kremlin.

Accords de sécurité

Trouver un accord sur les garanties de sécurité s'annonce très complexe. Européens et Américains ont évoqué ces derniers mois différentes possibilités allant de garanties similaires au fameux "article 5" de l'Otan au déploiement d'un contingent militaire en Ukraine.

Épine dorsale de l'Otan, à laquelle ni Moscou ni Washington ne veulent voir l'Ukraine adhérer, l'article 5 stipule que toute attaque contre un pays membre est considérée comme une attaque contre tous. 

Kiev considère que, même si une issue est trouvée à cette guerre, la Russie tentera encore de l'envahir à l'avenir, d'où l'importance de ces garanties. Moscou, qui qualifie l'expansion de l'Otan à ses frontières comme l'une des "causes profondes" ayant mené au conflit, rejette de son côté catégoriquement la plupart des scénarios envisagés.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a averti jeudi que tout déploiement d'un contingent militaire européen en Ukraine serait "inacceptable".
Parallèlement, l'Ukraine cherche à augmenter sa production d'armement, afin de réduire sa dépendance à l'aide des alliés. Volodymyr Zelensky a ainsi affirmé jeudi que son pays avait testé avec succès un nouveau missile d'une portée de 3.000 kilomètres appelé Flamingo.

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