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Un drapeau ukrainien flotte après un bombardement à Kiev, le 4 mars 2022.
Crédit : ARIS MESSINIS / AFP
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On pourrait trouver cela incongru, voire inapproprié, de parler de reconstruction alors que la guerre fait encore rage. Pourtant, celle de l’Ukraine a bel et bien commencé.
À Kiev, 75% des infrastructures endommagées ou détruites au début du conflit ont déjà été reconstruites. L’éloignement des combats de la capitale a permis d’engager les travaux. Mais dans les régions proches de la ligne de front, la situation reste dramatique : 30% du réseau ferré ukrainien est détruit ou endommagé, tout comme 13% des logements, 16% des établissements de santé et 10% des écoles. Les réseaux de gaz et d’électricité, eux aussi visés par les attaques russes, ont également subi de lourds dégâts.
Selon la Banque mondiale, le coût total de la reconstruction s’élèverait à plus de 520 milliards de dollars sur dix ans. Pour y faire face, l’Ukraine peut compter sur une mobilisation internationale structurée dès la fin 2022. L’Union européenne, rejointe par des partenaires du G7, du G20 et les grandes institutions financières, a mis en place un système de financement combinant subventions et prêts. Une partie de ces fonds est alimentée par les intérêts générés par les actifs russes confisqués.
Face à l’ampleur des besoins, l’UE sollicite aussi le secteur privé. Elle encourage les entreprises européennes à investir massivement en Ukraine, afin de capter une part des futurs contrats de reconstruction. La concurrence s’annonce rude, notamment avec les Américains et les Britanniques.
La France, elle, part avec un avantage. Premier employeur étranger en Ukraine, elle y compte environ 25.000 salariés, dans la banque, la grande distribution, l’agroalimentaire ou encore la logistique, grâce à la présence de grands groupes mais aussi de PME. Anticipant l’après-guerre, Emmanuel Macron a nommé dès 2023 un envoyé spécial pour l’aide et la reconstruction, Pierre Heilbronn Sa mission : inciter de nouvelles entreprises françaises à s’engager en Ukraine, les mettre en relation avec des partenaires locaux et faciliter leurs démarches. "Agir en Ukraine, c’est aussi créer de l’emploi dans nos régions", souligne-t-il.
Reste que cette stratégie d’investissement dans un pays en guerre comporte des risques. Mais les opportunités sont là, et les Ukrainiens n’oublieront pas ceux qui ont répondu présent dès la première heure.
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