Guerre en Ukraine : la Suisse et l'Autriche prêtes à accueillir Vladimir Poutine malgré le mandat d’arrêt de la CPI

La Suisse et l'Autriche se sont dites prêtes mardi 19 août à accueillir Vladimir Poutine, malgré le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale le visant en raison du transfert "illégal" d'enfants ukrainiens vers la Russie, pour un sommet avec son homologue Volodymyr Zelensky.

Selon des règles définies l'an dernier, le gouvernement fédéral suisse peut accorder "l'immunité à une personne qui est sous mandat d'arrêt international", si elle vient "pour une conférence de paix, pas pour des raisons privées", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Ignazio Cassis.

C'est le président français, Emmanuel Macron, qui a évoqué la possibilité qu'un éventuel sommet entre le président russe et Volodymyr Zelensky puisse se tenir en Europe et dans "un pays neutre, donc peut-être la Suisse". Il dit plaider pour Genève, siège européen de l'ONU.

Dans l'Autriche voisine, le chancelier Christian Stocker a également proposé d'accueillir une telle rencontre, rappelant "la longue tradition" en la matière de Vienne, hôte de nombreuses organisations internationales (Opep, AIEA, OSCE...).

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"Si les négociations ont lieu à Vienne, nous prendrons contact avec la CPI" afin de "clarifier la question" et de "permettre au président Vladimir Poutine d'y participer", a ajouté la chancellerie dans une déclaration transmise aux médias.

Ces deux options pourraient cependant ne pas être du goût du Kremlin. La Russie boude la Suisse, qui a décidé de lui infliger les sanctions décidées par l'Union européennes. Les liens se sont également notablement dégradés ces dernières années entre Moscou et Vienne. 

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