La ville de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, occupée par l'armée russe depuis février malgré une poussée ukrainienne, était ce dimanche 6 novembre privée d'eau et d'électricité. Le barrage de Kakhovka, dans la même région, a été endommagé après deux frappes dont Russes et Ukrainiens se renvoient la responsabilité, rapporte notamment l'AFP.
Prise de guerre majeure des forces russes depuis le début du conflit, Kherson est aujourd'hui transformée en "forteresse" par ces dernières, face à des troupes ukrainiennes qui se rapprochent depuis plusieurs semaines.
Vladimir Saldo, le chef de l'administration régionale de Kherson, installée par Moscou, a assuré à la télévision russe Rossiya-24 que "des électriciens sont déjà partis pour effectuer des travaux de réparation, et l'alimentation électrique devrait être de retour aujourd'hui", soit ce dimanche.
"À la suite d'une attaque terroriste, organisée par la partie ukrainienne, trois pylônes en béton portant des lignes à haute tension ont été endommagés sur l'axe Berislav-Kakhovka", avait affirmé plus tôt l'administration d'occupation sur Telegram. "Actuellement, il n'y a ni électricité ni eau dans la ville (de Kherson) et dans certains districts de la région", annexée par Moscou fin septembre.
De son côté, le chef de l'administration militaire ukrainienne de la région de Kherson, Yaroslav Yanouchevytch, a déclaré que "l'armée russe a fait exploser des lignes à haute tension" sur une longueur de 1,5 km à Berislav. "Les occupants ont également détruit des lignes à haute tension menant à la ville de Kherson", provoquant des "problèmes d'approvisionnement" pour la ville et d'autres municipalités, selon la même source.
C'est la première coupure d'électricité et d'eau d'ampleur connue à Kherson, aux mains de l'armée russe depuis le début de son offensive en Ukraine le 24 février. Selon un représentant des services d'urgence de la région de Kherson, cité par les agences de presse russes, "plus de 10 localités de la région sont (actuellement) sans courant".
Depuis le début du conflit, les militaires ukrainiens n'ont que très rarement touché les infrastructures énergétiques civiles dont les Russes se sont emparées dans les territoires annexés, visant plutôt les lignes d'approvisionnement de l'armée russe. La Russie, pour sa part, a détruit environ 40% des infrastructures énergétiques ukrainiennes ces dernières semaines, ce qui a entraîné de nombreuses coupures d'électricité et d'eau dans de nombreux endroits, dont la capitale Kiev.
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