Le sujet du jour. Samedi 2 avril, le monde entier découvrait les images de corps sans vie jonchant les rues de Boutcha, au nord-ouest de Kiev. Au total, près de 300 civils tués ont été enterrés. Nombreux sont les pays à dénoncer les méthodes russes parlant alors de "crimes de guerre" et de "génocide" pour certains. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky déplore un "massacre délibéré". De l'autre côté, Moscou dément fermement et rejette toutes les accusations, criant aux falsifications.
Pourquoi on en parle ? Ces massacres sont-ils l’illustration d’une violence organisée au sein des troupes de Moscou ? S'agit-il d'une brutalité systémique ou isolée ? Y a t-il eu des ordres ? Les soldats russes sont-ils formés à un tel déchainement de violence ? Le discours de dénazification de l'Ukraine alimente-t-il la violence sur le terrain ? L'histoire de l'armée russe est-elle marquée par cette brutalité ?
L'analyse. "La banalisation de cette violence et de la brimade, c'est quelque chose qui entraine énormément de frustration. Cela peut donc déboucher sur des situations de déchainement de violence dans d'autres situations, comme en temps de guerre. Et, également, l'habitude de la corruption, de la débrouille et d'une certaine manière de trouver des solutions indirectes et des systèmes de contournements qui peuvent favoriser le passage à l'acte criminel. Ce qui est sûr et référencé, d'ores et déjà, c'est les cas de pillages dans le nord de l'Ukraine par des unités russes professionnelles", explique Yohann Michel, chercheur à l'institut international d'études stratégiques.
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