Le président ukrainien Volodymyr Zelensky va convoquer d'urgence son Conseil de sécurité mardi 6 juin, après une explosion sur le barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud du pays, a annoncé le chef de l'administration présidentielle. "Centrale hydroélectrique de Kakhovka. Encore un crime de guerre commis par les terroristes russes. Le président a convoqué le Conseil de sécurité national", a écrit Andriï Iermak sur Telegram.
De leur côté, les autorités installées à Moscou ont confirmé que le barrage hydroélectrique de Kakhovka, situé dans les zones de la région de Kherson occupées par la Russie dans le sud de l'Ukraine, était partiellement détruit par de "multiples frappes" ukrainiennes.
"De multiples frappes ont visé le barrage de Kakhovka" dans la nuit, a déclaré sur Telegram le maire de la ville de Nova Kakhovka, Vladimir Leontiev, en affirmant qu'elles avaient détruit les robinet-vannes du barrage et provoqué une "jetée d'eau incontrôlable". La destruction de ce barrage intervient dans un contexte tendu, alors que Kiev prépare sa contre-offensive. Mardi 30 mai, des drones ont été abattus à Moscou par les autorités russes, une attaque rare dans la capitale du pays.
Plusieurs villages sont d'ores et déjà inondés par le fleuve Dniepr. Les autorités ukrainiennes ont indiqué que 16.000 personnes sont en "zone critique" et ont d'ores et déjà débuté les évacuations.
Le barrage a été détruit, laissant passer une importante masse d'eau qui va provoquer des inondations en aval dans la région de Kherson. La retenue d'eau de ce barrage était importante, mais pas gigantesque. Ce n'est donc pas une vague géante qui est à craindre comme pour un tsunami par exemple, mais une masse d'eau importante qui va cheminer plutôt lentement et inonder les villes et villages qui se trouvent dans l'embouchure fleuve Dniepr.
Depuis le début du conflit, ce barrage qui date des années 50 était une inquiétude pour les autorités ukrainiennes qui avait imaginé ce scénario. L'inondation a déjà été modélisée par les Ukrainiens. La masse d'eau devrait mettre environ une quinzaine d'heures avant d'atteindre la zone de Kherson, ville de 300.000 habitants. Cela laisse un peu de temps aux habitants pour quitter leur logement. Les évacuations ont débuté dans les zones qui se trouvent au bord du fleuve.
La police a demandé aux habitants de débrancher leur matériel électrique, de tout mettre en hauteur et de se mettre en sécurité. La masse d'eau va se déverser dans la région avant d'aller vers la mer Noire, sa destination finale.
En cas de destruction du barrage, le canal de Crimée du Nord disparaîtra tout simplement.
Volodymyr Zelensky, en octobre 2022.
Comme le rappellent nos confrères du Monde, Volodymyr Zelensky avait anticipé les risques d'une destruction du barrage en octobre dernier. "En cas de destruction du barrage […], le canal de Crimée du Nord disparaîtra tout simplement", "une catastrophe à grande échelle" avait indiqué le président ukrainien. "Plus de 80 localités, dont Kherson, se retrouveraient dans la zone d’inondation rapide". "Cela pourrait détruire l’approvisionnement en eau d’une grande partie du sud de l’Ukraine", et avoir un impact sur le refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijia, qui puise son eau dans ce lac artificiel de 18.180 millions de mètres cubes, avait-il ajouté.
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