La Russie continue de frapper l'Ukraine. Dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 mars, Kharkiv a été visé par une série de frappes de drones, qui ont fait au moins deux morts et une trentaine de blessés. Un hôpital militaire a également été visé.
Un "crime de guerre", lance Kiev, qui accuse Moscou d'avoir "violé les normes du droit humanitaire international", alors que les tentatives d'arriver à une trêve patinent.
Au total, ce sont six frappes qui ont touché deux quartiers de cette ville frontalière du nord-est, la deuxième plus peuplée d'Ukraine avant l'invasion russe, a indiqué Dmytro Tchoubenko, porte-parole du parquet, dans une vidéo postée sur Telegram.
"Des immeubles résidentiels privés ont été détruits, tandis que des immeubles de bureaux, un centre médical, des locaux commerciaux, des garages et des voitures ont été endommagés", a précisé le ministère des Situations d'urgences.
Outre les deux victimes, un homme de 67 ans et une femme de 70 ans, une adolescente de 15 ans a été grièvement blessée dans ces frappes, a indiqué Oleg Synegoubov, gouverneur régional. Des victimes sont également "à déplorer parmi les militaires qui étaient soignés" dans l'hôpital militaire visé, a précisé l'armée.
Trois ans après l'assaut déclenché par le Kremlin, qui a fait des dizaines de milliers de morts, le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a rebattu les cartes du conflit, le président états-unien rompant l'isolement diplomatique imposé à Vladimir Poutine par les Occidentaux et adoptant une partie de la rhétorique russe. Son administration fait pression pour une fin rapide de la guerre, en organisant des pourparlers indirects avec des responsables russes et ukrainiens qui n'ont cependant abouti à aucune percée concrète.
Les deux parties ont accepté le principe d'une trêve en mer Noire, mais Moscou a ensuite posé des conditions, notamment la levée de sanctions par les pays occidentaux, qui ne semblent pas pouvoir être acceptées à court terme.
"Depuis trop longtemps maintenant, la proposition américaine d'un cessez-le-feu inconditionnel est restée sur la table sans réponse adéquate de la Russie", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky samedi soir. "Un cessez-le-feu pourrait déjà être entré en vigueur s'il y avait une véritable pression sur la Russie", a-t-il ajouté, remerciant les pays "qui comprennent cela" et ont renforcé la pression des sanctions sur le Kremlin.
Sous pression américaine, Kiev avait accepté une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours, rejetée depuis par Moscou.
La Russie a accepté uniquement un moratoire sur les sites énergétiques, bien plus limité mais Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de le violer. Mettant encore en doute le succès de toute négociation de paix, le président russe a évoqué, jeudi comme préalable l'idée d'une "administration transitoire" pour l'Ukraine, sous l'égide de l'ONU, ce qui implique le départ de Volodymyr Zelensky.
Le président russe s'est par ailleurs félicité que les forces russes aient "l'initiative stratégique" sur le front face aux Ukrainiens. L'armée russe a revendiqué samedi la capture de deux villages dans l'est et le sud de l'Ukraine, poursuivant ses avancées sur le front : Chtchebraki dans la région de Zaporijjia (sud) et Panteleïmonivka dans celle de Donetsk (est).
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