À Riyad (Arabie saoudite), les pourparlers ont débuté entre les Russes et les Américains. Les deux délégations discutent de la possibilité d'une trêve en Ukraine. Moscou a envoyé des personnalités plutôt inconnues pour cette rencontre : Grigory Karasin, ancien vice-ministre des Affaires étrangères russes, et Sergueï Beseda, ancien espion.
Le premier a notamment participé à la rédaction des accords de Minsk 1 et 2 entre la Russie et l'Ukraine en 2014 et 2015. Le deuxième est tombé en disgrâce dès le début du conflit. Ce sont ses services qui avaient affirmé à Vladimir Poutine que l'armée russe n'aurait aucune difficulté à prendre Kiev en quelques jours. Le président russe l'aurait alors envoyé en résidence surveillée.
Le profil des deux hommes laisse donc à penser qu'il ne faut pas s'attendre à un accord d'envergure à l'issue de ce round de négociations. Samedi, Grigory Karasin ne débordait d'ailleurs pas d'optimisme, disant espérer "quelques progrès". Et ce lundi matin, après trois heures de pourparlers, il déclarait de façon assez énigmatique que les discussions avançaient de manière "créative".
Moscou semble surtout attachée à une trêve maritime qui permettrait la reprise des exportations via la mer Noire. Alors pas du tout pour faire plaisir à Kiev, mais parce que le Kremlin y voit un moyen d'exporter ses engrais qui ne sont pas soumis à des sanctions. Une trêve sur les attaques contre les installations énergétiques déjà évoquées les semaines passées serait aussi en discussion.
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