Aide militaire, cessez-le-feu, troupes engagées... Ce qu'il faut retenir de la conférence de presse de Macron et Zelensky

Volodymyr Zelensky s'est rendu à Paris, mercredi 26 mars, et s'est entretenu avec Emmanuel Macron en vue de "préparer" le sommet qui se tient à Paris jeudi. Le président ukrainien a notamment déclaré vouloir savoir "qui est prêt" à participer à un contingent de la paix en Ukraine. Les deux chefs d'État ont ensuite tenu une conférence de presse.

Lors de celle-ci, Emmanuel Macron a promis que "la France poursuivra ses engagements" envers l'Ukraine, et a annoncé deux milliards d'euros d'aide supplémentaire : "Nous avons préparé une aide avec des missiles antichars, des moyens de défense aérienne, ou encore des missiles sol-air. Pour tenir sur le front, les armées ukrainiennes recevront également des blindés, des chars, mais également de nombreuses munitions."

Par ailleurs, le chef de l'État a expliqué que "des forces européennes sur la base de choix nationaux" qui "pourraient être amenés à tenir des positions dans la zone de paix en territoire ukrainien". "Le but de ces forces armées ne seraient ni d'être sur la ligne de front, ni d'être engagées au premier jour face aux forces russes, mais d'être des forces qui dissuadent", a-t-il poursuivi.

Volodymyr Zelensky a également évoqué ce dernier point, sur "la participation des partenaires" de l'Ukraine au maintien de la paix dans le pays : "Nos états-majors ont discuté depuis plusieurs semaines de ce qu'il est possible de faire (...) La question la plus importante est de savoir qui accepte de participer", a lancé le président ukrainien.

"Beaucoup trop tôt" pour lever les sanctions contre la Russie

Le chef d'État ukrainien a également demandé à "faire pression" sur la Russie pour qu'elle accepte un cessez-le-feu. "Il faut que cela dure tant que l'agression russe dure", a-t-il estimé, "ce n'est pas le moment de relâcher la pression sur la Russie ou d'affaiblir notre unité".

Une vision partagée par Emmanuel Macron. Selon le président français, il est "beaucoup trop tôt" pour évoquer une levée des sanctions contre Moscou, expliquant que cela dépendrait "du choix de la Russie à se conformer au droit international".

Il a aussi appelé la Russie à un "véritable engagement" concernant le cessez-le-feu : "À Jeddah, le 11 mars dernier, l'Ukraine a clairement exprimé aux États-Unis son accord pour un cessez-le-feu complet et sans conditions préalables pour une durée de 30 jours. Nous attendons le même engagement de la part de la Russie", rappelant que "l'objectif reste une paix durable".