Guerre en Ukraine : combien les États-Unis ont-ils dépensé pour aider Kiev face à l'invasion russe ?

Donald Trump s'est adressé au Congrès américain mardi 4 mars lors d'un discours d'1h40 où la guerre en Ukraine a été très peu abordée. Mais lorsque le président des États-Unis a évoqué le sujet, il en a profité pour porter des accusations contre l'Europe. Selon lui, elle aurait "tristement dépensé plus d'argent en achetant du gaz russe qu'elle n'en a dépensé pour défendre l'Ukraine". Donald Trump a poursuivi sa prise de parole en comparant la somme accordée à l'Ukraine, entre l'Europe, "qui n'en a donné que 100 milliards" contre "350 milliards de dollars" par les États-Unis. "Une énorme différence" qui est, après vérification, fausse.

Ce chiffre de 350 milliards de dollars apportés à l'Ukraine n'existe pas. Tous les organismes qui répertorient les aides au pays envahi sont d'accord pour dire que les États-Unis ont donné 100 à 110 milliards d'euros depuis le début de la guerre en février 2022.

À date, en comparaison, l'Europe a dépensé 135 milliards d'euros sur les 250 milliards engagés. L'Europe a ainsi toujours donné plus que les Américains en termes d'aides financières et humanitaires. Sur le volet militaire, en revanche, les Américains et les Européens sont à peu près au même niveau.

Les importations de gaz russe en Europe pointé du doigt par Donald Trump

Durant son discours, Donald Trump a également accusé l'Europe de dépenser plus pour acheter du gaz russe que pour aider l'Ukraine. Selon un centre d'études américain, en 2024, l'Europe a pourtant dépensé près de 8 milliards d'euros pour acheter du gaz naturel liquéfié à la Russie. Au contraire, les aides européennes à l'Ukraine sur cette même année avoisinent les 40 milliards d'euros. Une nouvelle fois, le président américain a menti.

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Néanmoins, en évoquant ce sujet, il a rappelé une information véridique : l'Europe achète encore du gaz naturel provenant de Russie, bien que les importations aient diminué depuis le début de la guerre. Avant l'invasion russe, 45% des importations de gaz naturel en Europe venaient de Russie. Elles sont à 15% aujourd'hui, avec pour objectif de tomber à presque 0% d'ici à 2027.

Il a fallu trouver de nouveaux marchés et l'Europe s'est tournée surtout vers les États-Unis, la Norvège et le Qatar. Mais la Russie reste toujours un exportateur de gaz naturel liquéfié pour le continent.

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